Semi-marathon de Paris

Semi de Paris: ma 7ème participation

Semi-marathon de Paris

J’ai participé pour la 7eme fois au Semi de Paris, et c’est une course qui me donne toujours la banane!

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Sur Twitter, nous nous donnions rendez-vous DanRunParis, EugenieLeTor, NadiaRunsParis et moi devant les lettres du Parc Floral pour 8h30 le lendemain, juste avant le course. Je me couche sans stress. Je n’ai pas d’objectif de temps, même si faire moi de 1h25 me ferai plaisir. Ce ne sera pas évident car depuis deux semaines, j’ai très peu couru. Le week-end dernier, j’étais cloué au lit par une mauvaise crève, sûrement due à un tournage pour Salomon en tenue d’été par des températures très froides. Et depuis 5 jours, tous les membres de mon foyer ont chopé la gastro. Et ma seule hantise finalement serait de la choper également la nuit précédent la course.

Le lendemain, le réveil sonne à 7h. Pas de problème gastrique, tout va bien. Je prends mon petit déjeuner habituel et j’enfile ma tenue préparée la veille. J’ai ensuite juste le temps de préparer les biberons et d’amener les enfants réveillés auprès de ma femme, et je file pour prendre le tram à la station Suresnes-Longchamps, direction semi de Paris.

Avant le départ du semi de Paris

Changement à La Défense pour prendre le RER A pour la station de Vincennes. J’arrive tout juste à l’heure pour notre rendez-vous. Nous échangeons quelques mots par rapport à nos sensations d’avant course. Je profite également de ce moment pour me préparer. Amadou, qui passe par là me prends en photo. Je salue la petite troupe et je file déposer mon sac. Et là, je découvre une queue incroyable à la bagagerie. Je fais néanmoins la queue et je dois remettre de l’ordre dans la file, notamment parce que des coureurs incivilisé se sont octroyés un droit de coupe-file. Plan vigipirate obligé, les sacs sont fouillés avant de pouvoir les déposer. Finalement, j’ai des chances de ne pas louper mon départ prévu à 9h. Je trottine néanmoins jusqu’à mon sas, dans lequel j’arrive pile 5 minutes avant le coup de feu. Je profite de ces dernières minutes pour ajuster les lacets de mes chaussures et capter les satellites avec ma montre. Haile Gebreselassie prend la parole sous les applaudissements des coureurs. Il est prêt à donner le départ.

Départ de mon 7ème semi de Paris

Le coup de feu résonne. Bien que je sois à moins de 50 mètres de la ligne de départ, nous n’avançons pas. Seuls les élites sont partis. Je suis un peu frustré. Généralement, notre sas part en même temps que les élites. Mais plus cette année. Il faut attendre un second coup de feu 2 minutes après pour pouvoir nous élancer.

Les sensations sont bonnes dès le départ. Néanmoins, étant arrivé tardivement dans mon sas, je dois remonter un peu la foule pour retrouver les coureurs ayant la même allure que moi. De temps en temps, je dois éviter des coureurs qui ont décidé de faire leur footing à 12km/h alors que nous courrons à 15km/h. Comme le groupe est encore dense, ce n’est pas toujours évident d’anticiper et cela casse un peu l’élan de devoir doubler ces coureurs « clandestins ».

Le premier kilomètre est couru assez lentement, en 4min19. Mais ensuite, l’allure est plus rapide que les 4 min/km prévus, mais je sais que le début du parcours est plutôt en pente descendante. Je ne m’affole pas, sachant que l’allure n’est pas trop rapide non plus. Cela permettra de compenser le ralentissement des derniers kilomètres sur le retour.

Je passe les premiers 5km en moins de 20 minutes. Je prends un peu d’eau au ravito, rien de plus. Lorsque j’arrive au 7eme kilomètre, j’ai toujours la banane. Les sensations restent bonnes ce qui prouve que, malgré mon manque de repères sur cette distance, je ne suis pas parti trop vite. Je passe devant la Mairie de Paris, où le parcours forme un virage en épingle, signalant le retour vers le Bois de Vincennes. L’ambiance est top sur le bord de route, et le soleil chauffe agréablement les coureurs.

Nous passons par la Bastille une nouvelle fois, où je suis interpelé. Le temps de chercher qui m’a appelé et je découvre Philippe armé de son appareil photo, accompagné de Salvio. Juste le temps de faire un signe et je poursuis ma route en remontant l’avenue Daumesnil. Je me prépare au long fond plat qui amène vers le Bois de Vincennes. Je ralentis l’allure et je souffle pour bien oxygéner mes muscles. Je prends un peu mon temps et plusieurs coureurs en profitent pour me doubler. Je ne me stresse pas et je profite de la clameur des supporters sur le côté de la route.

Arrivé en haut de cette foutue montée, un fumigène est là pour nous accueillir. Ce qui pouvait être sympa devient finalement suffocant pendant une centaine de mètres. Mais une fois les fumées passées, je peux reprendre un rythme correcte de 4min/km.

A partir du 16ème kilomètre, ça commence à devenir un peu plus dur. Je m’y attendait de toute façon.  L’allure ralentit un peu, le cerveau aussi. Je lis sur le panneau 19km alors qu’il s’agit du 18ème kilomètre. Mon encouragement pour un coureur et l’inciter à se remettre à courir n’a pas dû être du grand aide quand je lui ai dit qu’il ne restait que 2 kilomètres… Et mon accélération pour retrouver les 4min/km en prend un coup quand je découvre le panneau 19km.

Je vois Amadou qui me prend en photo. Virage à droite pour ensuite passer devant les photographes de Maindru. Le pouce levé, je souris. Pourtant, en regardant ma montre, je remarque que je suis un peu juste pour les moins de 1h25. Du coup, au panneau des 20km, j’accélère progressivement. Je remonte des coureurs qui ne peuvent plus puiser dans leur réserves. Les jambes commencent à bien brûler. J’accélère en corps. L’arche d’arrivée est visible et les supporters de chaque côté tapent sur les panneaux qui jalonnent la dernière ligne droite. Avant de franchir la ligne, j’ai juste le temps de voir Giao allongé sur le tapis d’arrivée en train de photographier les coureurs et j’arrête mon chrono sur le temps de 1h24min31sec. Le job est fait, et content de l’avoir fait!

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Je me prends en selfie devant l’arrivée et je remonte le long chemin qui mène au ravitaillement. J’enfile d’abord mon poncho pour ne pas attraper froid, puis une bénévole me remets autour du coup la précieuse médaille, ma 7ème du Semi de Paris. En me dirigeant vers les ravitaillements, Thomas m’interpelle. Nous nous étions rencontrés IRL l’année dernière sur la ravitaillement de l’arrivée du Marathon de Bordeaux. Lui est arrivé bien plus tôt; il termine le semi en 1h18. C’est sûr, il va tout exploser sur le marathon de Paris dans quelques semaines.

J’envoie un SMS à mon beau-père qui va prendre le départ du semi. Puis je récupère mon sac avant de reprendre le RER et retrouver toute ma petite famille.

 

4 commentaires

  1. Compte rendu sympa comme d’hab’ 🙂

    C’est rigolo car suis parti dans le meme SAS que toi et moi au contraire, j’ai trouvé ça super fluide (alors que je suis parti vraiment du fond (mon dos touchait le ruban du SAS 1h35 – suis parti à gauche de la chaussée) et ai pu me caler sur mon 4’05 des le kilo 1. Comme quoi, meme course, meme depart et pas les memes sensations

    Bon courage pr UTMB

  2. Belle performance, bravo, surtout une semaine après une crève!!

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