Cross du Mont Blanc 2011

Mon Cross du Mont Blanc 2011

Cross du Mont Blanc 2011

Le Cross du Mont Blanc sera mon premier trail. C’est avec des amis que je me rends à Chamonix, pour une première expérience mémorable.

Cross du Mont Blanc: préparatifs

Départ vendredi midi pour un long périple vers la vallée de Chamonix. 5 heures de train, 2 changements. Forcément, ça risque de coincer à un moment. Et le retard pris par le TGV, s’il ne m’empêche pas d’avoir ma première correspondance, me fait louper la seconde. Je préviens David et Christophe de mon retard. Ils décident de me choper à ma seconde correspondance, les deux Montpelliérains étant en voiture et parfaitement synchronisés avec mon arrivée à Saint-Gervais-les-Bains.

Nous arrivons donc tous les trois à Chamonix en soirée. A peine le temps de récupérer les clés du gîte et de faire le tour du propriétaire que nous nous dirigeons rapidement vers le retrait des dossards pour le cross du Mont Blanc, situés à 15 minutes de notre hébergement.

Mont Blanc 2011 - Retrait des dossards

Un DVD Kilian’s Quest 2010 est distribué avant que nous recevions nos packages: un gobelet Salomon, un t-shirt Salomon / Mont Blanc 2011 et le dossard, avec la puce intégrée directement sur ce dernier.

Finalement Christophe aka BinaryRun, ne disposant pas des ses pleines capacités physiques, échange le cross du mont blanc contre le 10km. Nous faisons un peu de lèche vitrine sur le stand Salomon, puis nous rencontrons Benoît, distributeur de Vibram Five Fingers.

Sur le retour, nous nous arrêtons à un restaurant pour charger la mûle. Puis, une fois au gîte, nous ferons un dernier repérage pour les courses du lendemain, avant de préparer le matériel. Nous ne nous couchons pas trop tard, une longue journée nous attend le lendemain.

Mon Cross du Mont Blanc

Samedi, le réveil de 6h30 est un peu dur. Mais une bonne douche, un bon petit-déjeuner, et nous voilà partis pour la ligne de départ en plein centre de Chamonix. Arrivée sur la place: personne! Le départ est dans 30minutes et nous ne savons pas où se trouve le départ… Après avoir demandé notre chemin à la boulangère de cette place, nous repartons vers le bon lieu du départ: l’aire des parapentes.

Sur la route, nous rencontrons des coureurs en train de s’échauffer. Je dépose mon sac comportant les affaires dont j’aurai besoin à l’arrivée, puis nous immortalisons le moment devant le décor de rêve qui nous est offert. J’enclenche ensuite la Gopro que j’ai placé sur le sommet de mon crâne. David remarque que ma batterie est à plat. Il me remet alors sa caméra qui me gênera très vite pendant la course et que je remettrai rapidement dans le sac. Je rejoins le sas de départ; je quitte David et Christophe qui vont se poster un peu plus loin. Christophe prendra le départ pour le 10km une demi-heure plus tard.

Top départ!

Le départ du Cross du Mont Blanc est donné. Je suis vraiment en queue de peloton. J’essaie de remonter un peu la foule de coureurs pour ne pas me retrouver trop vite à la traîne et dans un faux rythme. La première partie du parcours est assez roulante. Mais n’ayant jamais couru sur un parcours avec du dénivelé, je fais attention de ne pas courir trop vite et de réserver de l’énergie pour la grosse montée du 18ème km.

J’ai un peu de mal sur cette partie du parcours. Première course avec du dénivelé, et première course avec un sac à dos. Je n’ai pas trop l’habitude… Je prends mes repères. Les premières montées-descentes débutent, je remarque que certains n’ont pas de sac à dos (et donc le matériel obligatoire). D’autres ont des bâtons, ce qui n’était pas autorisé sur le cross. Je trouve que c’est un manque de respect par rapport aux autres coureurs… Mais bon, comme partout, il faut toujours que certains se sentent plus malins que les autres…

Dans les descentes, je commence à trouver mes sensations de randonneur. J’ai toujours couru dans les descentes en randonnée, depuis tout petit. Et je me sens à l’aise, suffisamment pour doubler dans des sentiers qui restent étroits. Mais sur les montées, je ne sais pas trop comment gérer. Je ne veux pas aller trop vite pour éviter de griller mon énergie.

Premier ravitaillement

Très vite, je m’approche du premier ravitaillement, au 12ème km de ce cross du Mont Blanc. Derrière, ça ne va faire que monter, jusqu’au 18ème km, et surtout à partir du 16ème. Je reprends des forces au ravito, et c’est parti!

Je commence à bien me sentir. Quand la marche s’impose, j’avance rapidement et je peux doubler (merci la randonnée). J’alterne marche rapide et course. C’est un peu du fractionné. Mais ça va, je gère. La dernière montée avant le 2ème et dernier ravitaillement est très raide. Je profite du refuge juste à côté du ravitaillement pour aller aux toilettes et me rafraîchir le visage. J’envoie un tweet pour informer de ma position sur la course. Puis les boissons énergisantes, les bananes et les quartiers d’orange permettent de reprendre des forces avant la dernières ligne droite.

Enfin pas si droite… Car si on voit très bien depuis le dernier ravitaillement la ligne d’arrivée, le chemin est encore long, serpenté et digne de montagnes russes alpines! Le ravito de ce Cross du Mont Blanc m’a fait du bien, je cours plutôt bien et je gère bien les montées. Le soleil tape fort (j’aurai d’ailleurs un bras plus bronzé que l’autre la semaine suivante) et je me force à boire car je constate que je bois beaucoup moins que ce que j’ai l’habitude de boire lors d’un semi sur du plat…

Dernière ligne droite!

Finisher du Cross du Mont Blanc 2011

Puis j’entends le speaker de la ligne d’arrivée. Je suis au 21ème km et je commence à sentir les crampes arriver. Je me dis que je peux encore tenir les 2 derniers kilomètres restant. Dernière descente avant l’ultime montée vers la ligne. Je cours vite dans la descente tout en restant vigilent qu’une crampe soudaine ne se réveille ou qu’un caillou ne vienne me faire chuter. Je trottine sur le plat et je marche rapidement sur la montée.

Au dernier km, les mollets et les quadriceps, qui n’ont pas avalés autant de dénivelés depuis trop longtemps, rappellent le manque d’entraînement sur ce genre d’exercice. Mes jambes deviennent alors des bâtons que je masse pour les rendre moins raides. Il reste encore 200m de dénivelés positifs à avaler sur ces derniers 1000m de ce Cross du Mont Blanc. Ce qui n’est rien à parcourir par rapport à mes 12km de crampes lors de mon dernier marathon de Paris.

Les mains posées sur les genoux, j’arrive à avancer rapidement. Je fais la grimace mais les pas s’enchaînent rapidement. Sur les phases de plat (enfin faux plat) j’essaie de courir mais les crampes reviennent aussitôt. La ligne d’arrivée est là, une foule de supporters encourage chacun des coureurs franchissant la ligne d’arrivée. Puis mon tour arrive, je trottine alors sur les 50 derniers mètres pour franchir cette ligne d’arrivée. Je suis heureux!

La bière du finisher!

Je me dirige vers le ravitaillement d’arrivée tout en cherchant du regard David et Christophe. Ces derniers sont encore en bas; il semblerait qu’une file d’attente se soit créée au pied du téléphérique. Je profite du buffet offert à l’ arrivée du Cross du Mont Blanc pour me ressourcer puis je finis par prendre une bière bien méritée.

Je compte alors bien profiter du reste du week-end dans ce décor de rêve. Le lendemain, il faudra encourager David qui court le marathon du Mont Blanc.

Quelques années plus tard, je m’alignerai sur le départ du 80km du Mont Blanc.

27 commentaires

  1. Ah ces fichues crampes du 21è km ! Heureusement qu’elles t’ont laissées à peu près tranquille. Bravo pour la course, avec un tel dénivelé c’est top ! Et merci pour les belles photos 🙂

    • Oui, les crampes n’étaient pas top présentes heureusement.
      Je suis assez content de la course, pour ma première avec dénivelé. Et puis la vue était vraiment superbe, comme tu as pu le voir sur les photos…

  2. Bravo Greg ! C’est franchement une belle course, merci pour ta vidéo, on aurait voulu en voir plus 🙂

  3. Welcome dans mon monde… Alors ? C’était comment les montées et les descentes ?
    Tu as l’air d’avoir apprécié en plus de t’en être bien sortie… c’est pas évident ! Tu penses lâcher le goudron pour les sentiers ?

    • Héhé! Merci pour l’accueil! Les montées et descentes n’étaient finalement pas le problème. Une fois que j’ai bien compris comment il fallait gérer…
      Je ne pense pas lâcher le goudron pour autant. Mais les courses de montagne, je vais m’y intéresser de près, ca c’est sûr! Juste le problème de l’entrainement pour les dénivelés qui n’est pas évident à Paris. Mais bon, on va s’organiser…

  4. Belle course et compte rendu captivant 🙂 merci !

  5. bravo pour cette course !
    Mais il va falloir que tu te débarrasse de ces crampes 😉
    bananes, plus d’eau, gel anti oxydant, potion magique ?

    • Oui, ces crampes sont énervantes à la longue… Mais cette fois si, il s’agit surtout du manque d’expérience en dénivelés, et aussi un peu de manque de préparation (un peu trop fatigué pour aller m’entraîner les semaines qui ont précédées). Je crois que c’est surtout le manque de salé avant et pendant la course auquel je dois remédier. Et m’entraîner! 😉
      Mais j’ai lu dans les CR de course de Doune et de Noostromo que la Sportenine avait des vertus miraculeuses pendant la course. Je vais devoir m’en procurer, par prévention…

  6. Très belle course Greg. Tu as su bien gérer le parcours. Aussi, merci pour avoir partagé ces images magnifiques.

  7. Bravo pour cette belle course !

  8. Et ben en voilà une de faite et bien faite ! L’angoisse du départ…combien de fois j’ai cru ne jamais y arriver avant le coup de pistolet ! Ce week-end encore, à Verbier, les coureurs du team ont pris le départ de justesse après avoir loupé la navette !
    A bientôt et félicitation.

    • Oui, ça, c’est fait (x). J’ai bien cru louper le départ, mais finalement non. En tout cas, merci pour les encouragements!

  9. Félicitation pour ce cross! Merci aussi pour les photos, ça donne super envie d’y aller avec de telles vues et de si beaux paysages.

  10. Belle course surtout avec le peu de préparation de dénivelé. Impressionnant ta volonté et détermination. Félicitation.

  11. Encore bravo pour cette magnifique épreuve ! Les sensations devaient être très fortes. Courir le Mont-Blanc, que ça doit être inoubliable !!

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