Courir léger avec Light Feet Running : et si ta foulée changeait tout ?
Et si la clé pour progresser en course à pied ne se trouvait pas dans des plans d’entraînement plus durs ou dans des chaussures toujours plus techniques, mais simplement… dans ta foulée ? C’est le pari de Solarberg Séhel avec Courir léger : Light Feet Running, un livre qui met la biomécanique à la portée de tous les coureurs, du débutant au marathonien confirmé. Explications, principes et retour critique sur une méthode qui intrigue et séduit.
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Un auteur passionné par la technique
Solarberg Séhel n’est pas un inconnu dans le monde de l’endurance. Ancien triathlète, il pratique depuis plus de trente ans la course, la natation et le vélo. Après avoir publié en 2013 Le Guide du Crawl Moderne, il s’est lancé dans un projet de longue haleine : rendre la technique de course accessible au grand public. « Comme beaucoup d’auteurs, j’ai voulu écrire le livre que j’aurais aimé lire », explique-t-il dans une interview. Résultat : plus de six années de recherches, de tests et d’écriture pour aboutir à Courir léger, préfacé par Stéphane Palazzetti, docteur ès Sciences du Sport.
Light Feet Running : comprendre la foulée médio-pied
Le cœur du livre repose sur un constat : la majorité des coureurs adoptent une « foulée de marcheur », inefficace et génératrice de blessures selon lui. Séhel propose de réapprendre à courir avec une foulée médio-pied, plus proche de notre potentiel naturel. Ses principes :
- poser le pied près du bassin,
- exploiter le rôle de ressort des jambes,
- activer le « moteur vertébral » et les muscles fessiers,
- adopter une cadence régulière.
Cette technique, rappelle-t-il, peut se pratiquer avec la plupart des chaussures, sans forcément tomber dans l’excès du minimalisme. Le but : retrouver des sensations de légèreté et limiter les cercles vicieux biomécaniques.
Un guide pratique et progressif
L’ouvrage ne se limite pas à la théorie. Il décrit les types de foulée, les avantages et inconvénients de chacun, et propose un plan de transition progressif. Car changer sa foulée n’est pas anodin : cela demande du temps, de la progressivité et une écoute fine de son corps. « Beaucoup de coureurs croient que tout se joue dans la partie du pied qui touche le sol, alors que c’est une réorganisation globale de la biomécanique », précise Séhel.
Là où d’autres ouvrages tombent dans l’excès – trop techniques ou trop simplistes – Courir léger cherche le juste milieu : pédagogique, concret, mais ancré dans les travaux récents en biomécanique.
Un livre pour tous les coureurs
Débutant ou confirmé, chacun peut trouver des clés dans cette méthode. Les témoignages de lecteurs vont du coureur amateur ayant bouclé un marathon en 4h30 à celui qui court un 10 km en moins de 40 minutes. L’idée n’est pas de révolutionner du jour au lendemain sa manière de courir, mais d’intégrer progressivement de meilleures pratiques : posture, cadence, appuis.
L’approche séduit aussi des professionnels de santé – ostéopathes et podologues – ainsi que des entraîneurs, preuve que la question de la technique dépasse le simple cercle des passionnés de minimalisme.
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Mon avis de coureur et de lecteur
À la lecture de Courir léger, on sent le sérieux et la passion de l’auteur. La démarche est documentée, claire et surtout accessible, ce qui est rare dans un domaine souvent réservé aux entraîneurs ou aux publications scientifiques. Le plan de transition proposé est cohérent, même si – comme tout travail technique – il demandera rigueur et patience.
La force du livre réside dans sa capacité à donner envie d’expérimenter. J’ai retrouvé dans ses pages des principes que j’ai moi-même testés en course : plus de légèreté, une économie de mouvement, moins de tensions articulaires. C’est un guide que je recommande à tous ceux qui veulent progresser autrement qu’en enchaînant les kilomètres.
Courir léger s’impose comme un chaînon manquant dans la littérature running francophone : un livre de technique écrit pour les coureurs « lambda », sans jargon inutile, mais avec une vraie valeur ajoutée. En rappelant que mieux courir, c’est aussi courir plus longtemps et avec moins de blessures, Solarberg Séhel ouvre une piste essentielle : celle d’un running plus conscient, plus durable, et peut-être plus heureux.
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