Courir pieds nus

J’ai testé: courir pieds nus

Courir pieds nus

Depuis que je me suis vraiment mis à courir, j’ai découvert qu’on pouvait courir pieds nus (petit hommage au passage à Steph alias @runnerfou). Depuis, je me suis beaucoup renseigné, voguant entre scepticisme et curiosité. J’ai lu beaucoup de choses sur le sujet et j’ai pu échangé avec des pratiquants (merci aux Pasta Running Party). Entre l’expert du minimalisme Fred Brossard, le pédagogue en la matière de course à pieds nus Christian et le distributeur des Vibram Five Fingers Benoît, il est difficile de ne pas être sensible au sujet. C’est donc dans une période propice pour sorties pieds nus (heu, avecmoins de 10° degrés, je n’en suis pas sûr, mais bon…) que j’ai décidé de tester cette pratique…

Dimanche matin, rendez-vous au Stade Lenglen à 9h30 pour une découverte de la course à pieds nus organisée par Christian de www.courirpiednus.com. C’est tôt, il fait pas très chaud, mais plus chaud que l’année dernière quand même. Car il y a 12 mois, Paris dormait sous la neige et certains étaient parfois obliger d’escalader des barrières pour accéder au parc…

Benoît est déjà là. Il va chercher Christian et les autres participants. J’en profite pour m’échauffer et me réchauffer un peu en faisant quelques tours de piste, chaussés. Christian nous accueille. Pas de blabla, on va attaquer directement par la pratique, ca évitera de nous refroidir. J’enlève mes chaussures et mes chaussettes et je pose mes pieds sur le sol froid. C’est froid mais ça va. Et puis c’est parti. On enchaîne 2 tours de pistes. Automatiquement, ma foulée se raccourcit, je n’attaque pas le sol par les talons. Je sens que j’attaque par le milieu du pied et l’avant du pied. Au bout de 600 mètres, je commence à avoir mal sous le pied, sous les têtes des métatarses. Ca brûle, ca chauffe un peu. Je coupe par le gazon synthétique (hmmm, c’est doux) pour terminer le deuxième tour. Hormis cet échauffement sous le pied, la sensation est agréable, une sensation de liberté. Le terrain est froid et humide, et pourtant, je suis bien.

Deuxième phase du test: les Vibram Five Fingers. J’enfile les doigts de pieds de mes petits petons dans le chaussure. Ce n’est pas évident mais ça rentre assez facilement finalement. Cette fois-ci, c’est parti pour faire un grand tour de parc. Nous courons sur le chemin en macadam, puis nous empruntons le chemin de terre qui devient par endroit boueux. Avec ces chaussures aux pieds (je peux dire chaussures?), je ressens parfaitement le sol, c’est incroyable. Aïe, une branche. Et oui, il faut être un peu plus vigilent et regarder où on pose les pieds, pieds nus comme en VFF. La boue, c’est une sensation surprenante. On n’a pas l’occasion de courir pieds nus dans la boue tous les jours…

Le tour terminé, c’est parti pour faire une ballade sur l’île Saint Germain. Mais moi, je préfère suivre les conseils de Christian, et rechausser mes baskets. Mes pieds et mes mollets n’ont pas l’habitude d’être sollicités autant, trop habitués au confort de leurs chaussures. La course, pieds nus ou en VFF, nécessite une pratique progressive, même pour les bons coureurs. Car, sans chaussures, on redevient un débutant. Rechaussé de mes Mizuno (quoi, je ne vous ai pas parlé de mes nouvelles Mizuno? Affaire à suivre sur ce blog…), je ressens aussitôt la différence: le demi centimètre de la semelle sous le pied, le centimètre sous le talon, le pied un peu penché sur l’avant… Je redécouvre ce qu’est porter une chaussure.

La balade est assez sympathique, Christian nous fait découvrir son aire de jeux, l’ambiance est conviviale et les échanges se font naturellement. Mais le temps passe vite et il est temps de rentrer (Christelle et moi étions pourtant prêts pour faire un second tour…). Le temps de se faire interviewer par Christian sur mes impressions, de poser pour une ou deux photos et de recevoir un mini-manuel sur le barefoot, et nous nous quittons.

Dans le courant de l’après-midi, l’échauffement sous les pieds s’estompait. Mais le lendemain, j’avais de belles courbatures aux mollets. J’ai bien fait d’arrêter de courir en Vibram pour reprendre mes chaussures, les mollets sauraient été trop sollicités, et ensuite, les risques de blessures peuvent êtres importantes.

Et vous, tenté par l’expérience?

Chaque mois, Christian organise une sortie découverte de course à pieds nus, dans un cadre convivial, à Paris. Sa pédagogie vous permettra d’appréhender la course à pieds nus dans les meilleures conditions, de comprendre les enjeux de cette pratique, ce que cela implique. Et surtout, cela permet de rappeler les fondamentaux: cette pratique se doit d’être progressive.

Alors, tentez par cette expérience?

Plus d’infos sur ces sessions de découverte (gratuite) sur www.courirpiedsnus.com

Plus d’infos sur les Vibram Five Fingers sur www.compepiedsnus.com

7 commentaires

  1. C’est drôle, moi ça ne me tente pas vraiment.

  2. Je pratique la méthode naturelle depuis quelques années et le fait avec des FVV depuis environ 1 an, comme je pratique également la course d’orientation, j’utilise toujours mes salomon, courir pieds nus est génial mais j’ai beaucoup souffert des tendons d’achilles, hyper sollicités.
    Après un an, je ne peux toujours pas me permettre de ne courir que pieds nus … mais ça finira bien par passer un jour.
    Il me tarde de tenter une CO pieds nus en tout cas ^^

    • Oui, c’est vraiment progressif. Christian qui court pieds nus depuis plusieurs années ne se sent d’ailleurs pas encore prêt pour courir un marathon. Comme quoi!

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