Transju 'Trail - Transju'Verticale

Transju’trail: un week-end, deux courses

Transju 'Trail - Transju'Verticale

Ce week-end, c’était petit regroupement pour les membres de la Runnosphère. Le rendez-vous était donné dans le Jura à l’occasion de la Transju’Trail.

Vendredi soir, je retrouve à Porte Dauphine Maya et son fils Alexis, puis Bastien aka Djailla. Nous avons rendez-vous dans le Jura, mais nous faisons une étape à Chalons Sur Saône, chez les parent de Bastien. Nous y arrivons tardivement et une partie de la troupe profite de l’hospitalité de nos hôtes et de la piscine le lendemain avant de repartir pour Pratz, où nous y attend Laurent.

Laurent nous accueille pour le déjeuner avec un barbecue. Une fois le déjeuner englouti, nous ne nous attardons pas et nous nous rendons à Morez pour retirer nos dossards. Nous arrivons rapidement sur place et nous retirons Laurent, Bastien et moi nos deux numéros. Effectivement, nous participons à la Transju’Verticale et à la course du lendemain (Laurent s’aligne sur le 72km, et Bastien et moi sur le marathon de… 36km).

La Verticale de la Transju’Trail

Nous rencontrons du beau monde,  stars de la toile, à savoir Carole Pipolo, Hubert Leclercq et Fabien Waroux.

Supporters de luxe à l’arrivée de la Transju’ Verticale.

Une photo publiée par Greg Runner (@greg_runner) le

Nous enfilons ensuite notre tenue pour le départ de la verticale. Un faux départ nous emmène à quelques centaines de mètres du centre de la ville pour le véritable départ de la course. Un chrono et un trait sur le sol permet d’identifier le début de la course. Chaque concurrent est appelé dans l’ordre des numéros de dossards. Chaque concurrent part 30 secondes après le précédent. Les premiers coureurs partent, dont Laurent. Puis vent mon tour, suivi de Bastien. La première centaine de mètres est roulante puis, une fois un tunnel franchi, les choses sérieuses commencent. Si j’arrive à trottiner au début, très vite je me mets à marcher. Un mur se dresse devant moi. J’avance et je commence à remonter les concurrents devant moi. Mais à mi-parcours, le sang arrive doucement dans la bouche. Puis mes jambes sont sciées et je commence à avoir la tête qui tourne. Je m’arrête sur le côté, laissant passer les concurrents que je viens de doubler. Bastien me double. Je repars?. Plus haut, mon camarade me charrie en disant d’avancer parce que c’est plus roulant en haut. Je vais galérer jusqu’au sommet. Je suis pratiquement tout le parcours à quatre pattes, les mains s’agrippant à la terre, aux cailloux et aux racines. Quand j’arrive en haut, c’est la délivrance et je m’allonge sur le sol au bout de 17 minutes de course (44ème). Bastien arrive en 15min05 (32ème) et Laurent juste derrière en 15min20 (33ème). Bon, je peux me faire charrier….

Transju'Verticale

Le soir, après avoir récupéré les clés du gîte à Prémanon, puis pris nos douches, nous essayons de trouver un restaurant aux Rousses pour manger des glucides. Finalement, après quelques échecs, nous nous rabattons vers une crêperie. Après un repas copieux, nous rentrons alors que l’orage gronde au loin. Au gîte, nous préparons nos sacs pour le lendemain. Laurent doit se lever à 3h du matin, tandis que nous avons la chance de pousser jusque 7h30.

Après une nuit marquée par les éclairs, c’est sous le ciel bleu jurassien que nous ouvrons les yeux. Nous nous activons pour nous préparer. Une fois le gîte rendu, nous nous rendons une nouvelle fois à Morez pour prendre le départ des 36km du marathon de la Transju’Trail. Nous entrons dans le sas de départ 5min avant le compte à rebours.

Le marathon de la Transju’Trail

Nous quittons rapidement la place de Morez pour s’enfuir dans les rues de la ville. Bastien me suit. En sortant de la ville, la route commence à monter et nous continuons de courir. étant entrés dans le sas dans les derniers, il faut remonter rapidement le flot de coureurs pour éviter d’être gênés trop longtemps. Je me retourne régulièrement pour voir si Bastien suit. Puis soudain, il n’est plus derrière moi. Malgré tout, je poursuis sur ma lancée. J’ai les jambes de feu!

Ça monte pendant 2,5km, mais c’est beaucoup moins raide que la verticale de la veille. Puis, les 3,5km suivants, ça devient roulant. J’en profite pour doubler un paquet de coureurs. Je finis par trouver les coureurs qui soutiennent la même allure que moi. Le terrain est assez couvert, dans les bois. Cela permet de profiter de la fraîcheur, car le soleil pèse en plaine.

On a nouveau un raidillon qui permet de redescendre rapidement juste derrière, puis on enchaîne sur un second tape-cul avant d’arriver au premier ravito, à Prémanon, au KM12.5. Je suis en 133ème position après 1h45 de course. Je fais rapidement le plein de mes gourdes avant, je profite pour boire et pour ranger mes solaires Julbo dans le sac, car avec la transpiration et le fait de courir sous le bois, elles m’ennuient plus qu’elles ne me servent. Quand je remets mon sac sur le dos, je galère et je m’emmêlent les bretelles. Je perds quelques minutes en tentant de resserrer mon sac sur les épaules.

Puis j’entame le long faux plat marqué de quelques bosses qui mène au ravitaillement suivant. J’ai une bonne allure tant sur les descentes qui sont mon point fort, que sur les montées qui sont pourtant mon point faible. Du coup, je double sans cesse; j’ai les jambes de feu!

Il fait chaud et je bois régulièrement. La météo permet néanmoins de profiter du paysage jurassien, et des forêts de pins permettent néanmoins de profiter de leur fraîcheur.

Je réalise les 8km qui mènent au ravito des Dappes en moins de 55min, et j’y arrive en 105ème position. Je bois rapidement quelques jus, me mouille la nuque ainsi que ma casquette running à l’abreuvoir initialement prévues pour les vaches et j’attaque la principale difficulté du parcours, à savoir l’ascension des 450m qui mènent au sommet de La Dole.

J’avance rapidement, en courant dès que la pente s’adoucit. J’ai toujours un bon rythme et je double le flot de coureurs du 23km. Derrière nous, au loin, le tonnerre gronde. Et les nuages menaçants arrivent droit sur nous. Je n’ai pas envie de me prendre la flotte sur la tronche.

Le voyage à Annecy m’a sûrement fait du bien, puisque je progresse à une vitesse verticale de 780m/h. Autant vous dire qu’après une grosse demi-heure, je suis au sommet. La bénévole bipe mon dossard après 3h12 de course et 23km, à la 96ème place. Je me retrouve de l’autre côté de la montagne, protégé du vent orageux, à descendre à toute  vitesse sous un soleil de plomb.

Une nouvelle bosse se dresse devant les coureurs. Nous sommes sur un single track et il est difficile voir impossible de doubler. Je motive et encourage les coureurs devant moi pour les inciter à avancer. Ça me motive aussi pas mal, d’autant que les jambes commencent à être lourdes. J’en profite aussi pour boire.

Arrivé en haut, il ne reste que 9km jusqu’aux Rousses, pratiquement qu’en descente. Je me lance sur la pente à toute allure. Les coureurs devant moi s’écartent à mon passage, ce qui est assez grisant. De plus, les spectateurs sont surpris de ma vitesse à mon passage, ce qui me fait sourire.

Devant moi se dressent des nuages noirs, desquels surgissent régulièrement des éclairs. Je profite du spectacle mais je presse néanmoins le pas. Un faux plat à Moins de 3 km de l’arrivée vient casser une dernière fois la jambe, accompagné d’un escalier dans les remparts d’un fort. Puis j’accélère ensuite, ça sent l’arrivée. Dernière ligne droite et j’arrive sur le stade qui amène à l’arrivée. Je donne tout ce que j’ai pour franchir la ligne d’arrivée après 4h33 de course et 35,7km, en 77ème position sur 519 arrivants. Maya et son fils Alexis sont là pour m’accueillir, ainsi que Carole. Je suis tout heureux de voir mon classement et mon temps.

transju-trail-marathon

35.7km – D+1974m – 4h33 – 77ème

Je me rends au ravito et je me réhydrate. Puis, ayant retrouvé Maya, je suis accompagné jusqu’à la voiture pour y retrouver mes affaires. Je bois rapidement ma gourde de Herbalife Rebuild afin de faciliter la récupération. Puis je me rends aux douches afin d’effacer toute trace de la course et mettre des affaires propres, chaudes et sèches (je suis arrivé juste après le passage des grêles et de la pluie; le temps s’est rafraîchit).

Un peu plus d’une heure après mon arrivée, nous voyons Bastien arrivé (il fait moins le malin après m’avoir doublé dans la Verticale de la veille!). Nous l’encourageons jusqu’à ce qu’il franchisse la ligne. Puis je le retrouve au ravito où nous trinquons à nos courses avec une bonne pression. Je l’accompagne jusqu’à la voiture et je le guide vers les douches.

Je profite de ce moment pour faire le plein en bouteilles d’eau pour le trajet du retour à Paris en voiture. Quand Bastien nous revient tout neuf, il est 16h. Laurent et Grégory ont encore 1h de course pour boucler leur 72km. Du coup, nous nous mettons en route pour les 5h de voiture jusque Paris.

Laurent et Grégory arriveront ensemble à après 11h24 de course, respectivement à la 164ème et 163ème place sur 299 arrivants.

Remerciements

– Merci à la Runnosphère d’avoir mise en place et financer ce séjour pour ses membres. J’espère que nous serons plus nombreux sur le prochain rassemblement.
– Merci aux organisateurs de la Transju’Trail pour leur invitation, leur accueil, et leur organisation sans faille. Un grand merci également pour leurs bénévoles pro et souriants tout le long du parcours.

A lire

La Verticale de Lolo: http://www.lolotrail.fr/transjuverticale-2/

Crédit Photos:

– Transorganisation – Tranjustrail 2015: La Verticale & la Transju’Trail
– Anthony Gottiniaux

7 commentaires

  1. Hubert Leclercq

    Toi et tes amis avez assuré un max. Pas facile cette verticale et déçu d’avoir raté les vidéos.
    Bravo et bonne continuation !

  2. Chapeau pour ces deux courses collées ! La Verticale ne t’a pas affectée musculairement. On dirait plutôt le contraire.

  3. Pingback: Runnosphere.org - La Runnosphère sur la Transju’Trail

  4. Jerem Runner

    Un sacré exploit que d’enchaîner deux courses sur le même week-end, surtout en débutant par La Verticale. Un grand chapeau.
    L’enchaînement de deux trails me m’intéresse de plus en plus d’ailleurs. 🙂

  5. Pingback: 80km du Mont Blanc: une course très difficile | Greg Runner

  6. Un excellent défi. Je tire mon chapeau à vous.

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