Séance de Kiné, électrodes

Comment vivre une blessure?

Séance de Kiné, électrodes

Lors d’une blessure, la première chose à faire est d’arrêter tout pratique sportive et de consulter un médecin du sport. Il faut donc être vigilent et écouter son corps, comprendre quand celui-ci lâche et qu’une blessure se fait sentir. Dans mon cas, j’ai pu empêcher la déchirure (ou claquage) qui est synonyme de 3 mois d’arrêt. Après avoir consulté, il faut voir différents spécialistes et, souvent, faire appel un kiné. Et là, cela devient dur, puisque l’envie de courir perdure, mais l’incapacité de pratiquer peut amener au coup de blues, à la dépression ou à une reprise trop hâtive. Comment vivre une blessure?

Se concentrer sur les objectifs de la saison

Un objectif permet de se motiver, de se préparer. Il doit être à la hauteur de ses capacités et mûrement réfléchi. Car un objectif trop élevé peut entraîner des blessures ou être déceptif puisqu’on ne peut l’atteindre.

Je pense que se fixer un objectif tous les trimestres est un bon compromis. Cela donne suffisamment de temps pour guérir d’une blessure et de se préparer entre chaque objectif, tout en conservant un temps de repos. Un plan sur 2-4 semaines de repos, passif puis actif, après l’objectif, puis 8 à 10 semaines de préparation pour l’objectifs suivant semble un bon compromis.

En ayant plusieurs objectifs, on ne se concentre pas sur un seul. Quand on a un seul objectif, on a tendance à repousse ses limites pour pouvoir l’atteindre, parfois au mépris des blessures. Et on est alors poussé à reprendre trop tôt et aggravé la blessure, et à se retrouver minable une fois l’objectif passé. Avec plusieurs objectifs, on regarde une blessure sur une « saison ». On pense à annuler le prochain objectif pour pouvoir être en forme pour le ou les suivants. Et éventuellement de ne pas reproduire les mêmes erreurs…

Personnellement, mon gros objectif est de courir mon 1er marathon, cela devrait être celui de Paris si mon corps est prêt. Sinon, j’abandonnerai pour être prêt pour les autres objectifs de ma saison, à savoir:
– le cross du Mont Blanc (fin juin)
– le semi-marathon de Lille (début septembre)
– le marathon des villages (début octobre)
– la Saintélyon en équipe (début décembre)

Faire le point et en tirer des leçons

La blessure est un excellent moment pour prendre du recul. Il faut tout d’abord comprendre pourquoi avoir eu cette blessure, faire une analyse des éléments qui ont créé cette blessure et quels sont les signaux qui ont été émis par le corps.

Ainsi, personnellement, je pense avoir commis 2 erreurs:
– le porte de semelles orthopédiques: j’ai une pronation. Aussi, quand je cours, j’ai donc les muscles des jumeaux intérieurs qui sont plus étirés qu’à la normale, ce qui a entraîné la déchirure.  Cette analyse est renforcée par la légère douleur que j’ai sur le jumeau externe, lors du massage du kiné. IL faut donc porter des semelles.
– une reprise trop intense après le semi de Paris: j’ai supprimé une séance pendant la semaine qui a suivi le semi de Paris. Mais je pense que cela n’a pas été suffisant. Je pense qu’il aurait fallu intégré une séance de massage de récupération le lundi et le mercredi, une sortie de 30 min à allure lente le jeudi et une sortie de 1 heure à allure lente le dimanche. Je pense que c’est ce que je réaliserai après le semi de Lille, qui se déroule un mois avant le marathon de villages.

Retrouver des activités mises de côté

Une blessure, cela permet de dégager du temps dans le planning. C’est l’occasion d’acheter le livre que vous voulez lire depuis des semaines, de vous occuper des enfants et de votre époux(se), de faire de la musculation (tant que ce n’est pas contradictoire avec votre blessure), et de se reposer….

Et vous, comment vivez-vous votre blessure? Des astuces particulières pour se sentir bien pendant cette période de repos forcé?

27 commentaires

  1. concernant le semi-marathon de Paris, tu t’es peut être laissé prendre au jeu de la perf’ et effectivement pas très bien géré les jours qui ont suivi. si on n’est pas très costaud on ne descend pas impunément sous les 1h30 en restant en dedans. Peut être qu’il serait bénéfique à l’avenir d’intégrer des séances de natation (massage naturel) dans les phases de récup’ ?
    Pour le reste je serai très mauvais conseiller car je gère moi même très mal ces périodes de blessure. j’ai énormément de mal à stopper net avec la course à pied.

    • Oui, un peu trop forcé sur le semi… L’idée de natation est pas mal, ca peut en effet être bénéfique pour la récup’.

  2. Tu en parles très bien. Je pense que tu as fait le tour de la question mais qu’il reste une partie personnelle qui fait le gros du boulot d’acceptation de la blessure. Je ne sais pas trop comment je le vivrai aujourd’hui. J’ai plus ou moins (et plutot moins) bien vécu ma maladie donc je sais ce que c’est d’être hors jeu et de voir ses projets relégués à « on ne sait quand » .
    Donc il faut positiver, trouver des activités de substitutions, revoir ses objectifs, et surtout analyser le pourquoi de la blessure pour modifier ce qui n’allait pas 🙂

    • Le truc qui est « bien », c’est q’une fois la blessure identifiée, on sait à quel délai on peut se tenir et quand revenir dans la course. Surtout si on est bien suivi…

  3. VIRGINIE BATOCHE

    Très motivant ton post, c’est vrai qu’il faut rester positif . Moi j’au une tendance kikouillou (ca veux dire en langage blonde, que j’ai du mal à imaginer l’avenir différent du présent, donc quand je souffre, il m’es difficile de penser au moment ou ca ira mieux!) A l’inverse, quand j’ai la pêche, j’ai l’impression que ma vie sera toujours sublime !
    Je te rejoins sur le fait de connaitre le délai …. C’est ma grande inconnu grrrr ! Mais heureusement, il y a les blogs des copains qui permettent de positiver !

  4. La question de la récupération est essentielle, si j’en crois mon podologue (et je le crois !)
    Par exemple, après l’Ecotrail, il me conseille 2 semaines de récupération: la première uniquement en piscine, la deuxième juste quelques joggings. Ce n’est pas un temps de blessure, mais c’est aussi un moment où il faut gérer son impatience…

  5. Salut Greg ! Excellent cet article. Pour un débutant sur marathon, tu donnes des conseils de pro. Pour ma part, même après 30 ans de course à pied, cette question reste difficile à gérer près de l’objectif comme c’est dans ton cas vu le côté émotif. Par bonheur, je n’ai jamais eu à courir un marathon sur une blessure. Je ne sais pas ce que je ferais dans une telle situation. Cependant, l’idée des différents objectifs dans la saison est ce qu’il y a de mieux. Un autre objectif, un autre trimestre, ç’est rapide dans une saison, ça nous permet de «refocuser» rapidement et de garder la motivation très élevée dans une telle situation.

    • Oui, une blessure ne sera jamais facile à gérer de toute façon. Il vaut mieux l’éviter. Mais quand cela arrive, il faut rester positif et focaliser sur le prochain objectif, et pas uniquement sur la blessure.

  6. Pingback: Comment je suis arrivée à une heure et demie « Running Newbie

  7. eric calmels

    Belle analyse !
    Tout le problème est dans la définition de l’objectif final… Te rappelles-tu pourquoi tu cours ? D’où vient ce plaisir ? La route, même avec ces embûches, est une belle aventure…

    Prends soin de toi.

    • Courir pour le plaisir, se dépasser et atteindre ses objectifs. Voilà pourquoi je cours, et non pas pour me blesser…
      Merci pour les encouragements!

  8. Bien, très bien ton article, je m’y retrouve en cette période un peu moins fun que d’habitude…
    Mais patience, et on repartira de plus belle dans peu de temps !

  9. calimero13990

    La blessure fait malheureusement partie du quotidien du coureur, c’est vrai que l’idéal c’est de bien récupérer, d’en faire moins, de s’écouter et d’écouter son corps mais çà c’est la théorie (ou le monde des Bisounours c’est selon!)
    Je me rappelle de mon 1er médecin qui me disait quand j’allais le voir pour mes 1ers bobos : si vous avez mal en courant, le mieux c’est de ne plus courir ;-)))
    La blessure qui nous bloque vraiment comme toi ici, c’est un long et dur moment à passer mais qui te rends plus fort et plus motivé pour la suite (attention quand même de ne pas reprendre trop vite!)
    Gardes surtout le moral c’est essentiel et dis toi bien qu’il y aura des jours meilleurs et que tu es bien suivi et entouré pour que tout se passe bien pour ta guérison.

  10. Bien Belle analyse ! Effectivement il faut accepter sans se rebeller contre ce corps qui « nous lache », ne pas se cantonner à l’instant présent, positiver, et regarder au-dela. Il est vrai qu’une fois le mal identifié, et le délai de repos connu, on se remet à nouveau à faire des projets.
    Nous sommes simplement humains, aussi, il faut accepter les moments de repos forcé pour mieux apprécier ensuite les moments d’euphorie lors des superbes chronos !!

  11. Bonne analyse, en effet. Tu cherches à comprendre et tu restes positif, c’est déjà énorme !
    Je suis entièrement d’accord avec toi pour ce qui est des objectifs. Voir à plus long terme, ne pas se focaliser sur un seul objectif qui risque de tomber à l’eau, c’est faire preuve de beaucoup de sagesse.
    Quant aux causes possibles de ta blessure, je me demande si ce n’est pas tout simplement une augmentation trop forte en intensité et en volume sur peu de temps : je crois me souvenir que tu as sérieusement repris la cap en fin d’année dernière, qu’avant tu étais plutôt en mode plaisir, voire en mode vacances … Passer de pas grand chose à une prépa marathon comporte des risques de blessure. Tu as la fraicheur physique et mentale, l’envie d’en découdre, mais la carcasse a peut-être eu un cran de retard …
    En tous les cas, réfléchir à tout cela est déjà un bon pas en avant, et ça te préservera d’autres blessures à l’avenir, je l’espère !
    En attendant, bon courage, soigne-toi bien … et peut-être auras-tu l’agréable surprise de pouvoir courir ton 1er marathon 🙂

  12. que dire de plus? tout à déjà été dit, on m’a rien laissé!!! LOL!!
    Bon ben, bon rétablissement!! j’lai déjà dit mais bon…

  13. @Greg : comme tu as bien raison. Tiens, pour la peine, je t’offre l’apéro ;-(
    bon, ok, je dis rien mais je dis quand même que plus ça dure, plus c’est dur…

    • L’apéro, on le pendra après le marathon, d’autant plus que c’est le lendemain de mon anniversaire…
      Mais c’est vrai que moins le temps de convalescence est long, mieux c’est! Courage!

  14. Luc Levesque

    Pas de vaine, encore la blessure. Bonne guérison.

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