Recit de course: semi marathon de paris 2014

RECIT: un semi-marathon de Paris surprenant!

Recit de course: semi marathon de paris 2014

Et de 5! C’est le 5ème semi-marathon de Paris que je cours, le 4ème d’affilé. Entre le premier et le second, j’étais blessé… Et c’est grâce à TOMTOM que j’ai pu m’installer dans le sas préférentiel du départ.

>> Pensez à lire notre article 35 conseils pour réussir son semi-marathon

>> Le parcours du semi de Paris km par km

Dimanche matin, je me rends au village des partenaires, et plus exactement sur le stand Tomtom. J’y retrouve Frédéric de l’agence Epic, ainsi que Christophe Pinna, le coach de la Team Tomtom qui comprend des blogueurs et des journalistes. J’ai la chance d’en faire parti et donc d’avoir une nouvelle fois de très belles conditions pour mon rendez-vous désormais annuel avec cette course parisienne.

La Runnosphère au semi de ParisJe croise Jipé qui, comme à son habitude, court dans tous les sens avant la course. Nous échangeons rapidement. Je fais la rencontre de Daddythebeat, blogueur très présent sur les réseaux sociaux, et très sympathiques IRL. Il est 9h15, je passe par le photocall puis je me rends aux lettres du Parc Floral où se sont donnés rendez-vous les blog-runners de la Runnosphère. Sur place, je retrouve Philippe, Salvio, Franck, le mangeur de cailloux qui va manger du bitume, et Grego. Pas de trace des autres membres 5 minutes après l’heure de rendez-vous. Du coup, nous immortalisons le moment, puis je file mettre mon sac aux consignes.

J’enchaîne ensuite sur un petit échauffement avant d’intégrer le sas préférentiel, mérité grâce à mon chrono de 1h23min12sec. Je chercher mes comparses en vain, mais je découvre Antoine Allongue de Team Outdoor bien placé dans le sas. Puis je tombe sur la flèche Victor puis Guillaume Londs Runner. Je fais un petit coucou de loin à Adrien Marlault, bien placé aussi devant moi, avec qui j’ai une bière en jeu. Si il passe sous les 20 minutes, je lui paie un coup, sinon, c’est lui qui m’offre le verre.

Philippe, Salvio et Franck nous rejoignent. Nous échangeons sur notre forme. Philippe et moi laisserons les autres partir devant, pour suivre une allure de 4min/km. Nous avons à peine le temps de nous encourager que le coup de feu du départ est donné. Philippe et moi voyons nos amis s’éloigner devant nous à toute allure et nous nous mettons à slalomer dans la foule. Dans la foule derrière moi, j’entends mon prénom d’un ton interrogateur. C’est un coureur qui a l’habitude de lire mon blog. Je le salue, sans même lui demander son prénom, car trop concentré à éviter les potentiels crocs-en-jambe et à ne pas me laisser distancer par Philippe.

Le soleil chauffe déjà, et j regrette déjà mon t-shirt à manche longue sous mon t-shirt bleu Runnosphère. Mais je n’en fais pas un problème, je profite de l’instant. Une course sur route dans l’une des plus belles villes du monde, sous un ciel bleu très printanier pour un début mars.

Au KM2, Philippe et moi nous faisons le point. Nous avons couru trop vite, comme à chaque semi que nous avons couru ensemble. Cela inquiète Philippe. Moi, je suis plutôt tracassé par ma vessie. J’ai manqué la vidange avant d’entrer dans le sas, et je le regrette maintenant. J’hésite, puis finalement, je sprint quelques secondes devant pour prendre de l’avance sur Philippe et me soulager, puis 30 secondes plus tard, je repars. Je mettrai un peu plus d’un kilomètre pour le rattraper, à une allure de 3min30/km. Je le retrouve avec Florent Marichez. Je me positionne derrière eux histoire de récupérer un peu de ma cavalcade…

Je mets un peu moins de 2km pour me remettre, facilité par la route en léger faux plat en descente. Je suis toujours positionné derrière Philippe quand nous passons au-dessus du périphérique. Les pompiers sont là pour donner de la voix, accompagnés de nombreux supporters. La route entame une descente qui nous conduit à la rue Taine, la première difficulté du parcours, un dénivelé d’une quinzaine de mètres sur 400 mètres. C’est pas du trail, mais ca peut casser des pattes. Certains essaient de maintenir leur allure dans cette montée, moi je préfère ralentir, quitte à accélérer une fois l’obstacle franchi. En étalon, j’ai Philippe qui suite la première tactique et que je surveille tout doucement pendant qu’il s’éloigne devant moi dans cette rue Taine.

Arrivé sur la rue Daumesnil, j’accélère et je me retrouve de nouveau à ses côtés. Nous passons par le stand Powerade, puis celui du second ravitaillement. Je ne prends toujours rien. Philippe non plus d’ailleurs. Sur le semi de Paris, généralement, c’est à ce moment là que je sens si j’ai les jambes pour faire quelque chose ou pas. Là, mes jambes sont en forme, et Philippe m’avait annoncé qu’on était sur une allure pour faire un 1h22. Nous passons les 10km en moins de 39min. Alors pourquoi pas, autant réaliser des rêves sous ce beau soleil.

Je sais qu’après Bastille, il y a toujours des rafales de vent, venus de la Seine. Je passe devant Philippe et je lui dis de combler le trou avec le groupe devant nous pour ne pas prendre trop de vent. Philippe essaie de suivre le changement d’allure.

Semi de Paris: dans le pelotonJe me positionne plutôt bien derrière le petite groupe, mais Philippe reste un peu plus loin derrière. Je sais à ce moment là qu’il ne suivra pas. Du coup, je décide de passer la seconde et je remonte progressivement les petits pelotons qui se sont formés. Je sers les courbes et je me positionne toujours idéalement par rapport au vent pour récupérer derrière un coureur avant de passer devant. Je n’ai jamais apprécié le passage le long de la Seine, bien que nous passons devant un riche patrimoine culturel. Mais les quelques bosses qui marquent cette portion de route, accompagnées par un vent de face ne m’ont jamais été agréables.

Mais arrivé à l’Hôtel de Ville, après quelques virages serrés, j’entame la route du retour, celle qui mène vers la ligne d’arrivée. La file des coureurs s’est étirée, et le vent est toujours présent par rafales aux carrefours. Je remonte sur quelques coureurs esseulés mais l’idéal serait de me positionner dans le peloton juste devant moi, bien compact. Je me mets en route pour les rejoindre.

Une fois rattrapés, je trouve que ces coureurs sont dans un faux rythme, ou qu’il manque de leaders pour tirer le groupe. Du coup, je passe devant et qui m’aime me suive. Pas grand monde m’apprécie…

Jje vois au loin un t-shirt bleu floqué du R emblématique de la communauté des blog-runners. Il s’agit de Franck, qui court son premier semi (bien qu’il ait couru des 10km, des marathon et de trails plutôt costauds). Quand je le rejoins, ca nous fais plaisir de nous voir. Mais il m’annonce qu’il souffre d’ampoules aux pieds. J’essaie de le booster comme je peux mais quand les pieds sont atteints…

On passe de nouveau à Bastille, et on demande un peu plus de bruit. Certains semblent s’être endormis, ou pas réveillés. Quelques supporters donnent alors de la voix. Le ravitaillement se profile et j’abandonne progressivement Franck. Je prends un quartier d’orange avec lequel je manque de m’étouffer et je poursuis mon allure moyenne de 3min53/km.

J’entame le faux plat de la rue de Reuilly. Je modifie mon allure pour dépasser les 4min/km. La rue est longue, et mieux vaut ne pas bruler toute l’énergie ici. La course n’est pas encore terminée. Un groupe de coureurs me double et je me colle à leurs baskets pendant une centaine de mètres. Trouvant l’allure trop rapide, je les lâche tout doucement. Je les redouble un peu plus loin, dans la descente.

Record du semi-marathon de Paris 2014La descente permet de me décontracter tout en allongeant la foulée. Je reprends un peu mon souffle avant d’entamer la petite montée au niveau de la Porte Dorée. A partir de là, il reste 3km. Il serait  prétentieux de commencer à accélérer dès maintenant. Les coureurs autour de moi semblent être dans le dur, moi j’ai encore une fraîcheur relative. J’accélère donc un peu au KM19, puis au KM20, je me lâche pour pousser l’allure à 3’30 »/km avant de puiser dans mes réserves pour le dernier sprint final. En franchissant la ligne d’arrivée, j’arrête ma montre. Je ragarde le chrono qui s’affiche et je n’en reviens pas, je bats mon record de plus de une minute. Mon temps officiel est de 1h22min12sec pour une belle 353ème place. Pour une course réalisée en plein prépa Ecotrail 80km, un seul mot en tête me vient: SUR-PRE-NANT!

Je suis bien accueilli une fois la ligne franchie. Je salue Emilie de Le Pape Info et je retrouve mes acolytes: Franck, Philippe, puis plus haut en remontant le sas Salvio, et Adrien; je lui dois une bière d’ailleurs…

Moi, je suis sur mon petit nuage, malgré le ciel bleu. Avec les potes, nous refaisons tous notre course. Certains sont très heureux, d’autres moins. Nous pourrions en discuter pendant des heures. Mais je dois retourner chez moi. Mon épouse n’étant pas présente ce week-end, la nounou attend mon retour. On refera notre course autour d’une bière une prochaine fois… Moi, ce sera pour mon prochain défi: l’Ecotrail 80km.

Remerciements:

Je tiens à remercier sincèrement Tomtom, qui, sans aucune demande en retour, m’a fournit un dossard pour participer au semi-marathon de Paris. Un grand merci donc à Tomtom qui m’a permis de participer une nouvelle fois à cette course magique, et surtout d’avoir contribué à mon record perso.

Le CR des amis:

Mon acolyte Jahom: http://jahom.wordpress.com/2014/03/03/semi-marathon-de-paris-2014-a-lancienne/
Franck à moitié satisfait: http://runningsolidaire.net/post/78741445867/semi-de-paris-semi-satisfait
Le mangeur de cailloux qui n’aime pas le bitume: http://mangeurdecailloux.com/jaime-pas-le-semi/
Grégo, pour qui les semis se suivent et se ressemblent: http://firstquartilerunners.wordpress.com/
Jipé, en mode prépa MDP 2014: http://runreporterrun.wordpress.com/2014/03/04/semi-marathon-de-paris/
Marie qui a vu le semi en baskets roses: http://lafilleauxbasketsroses.blogspot.fr/2014/03/cr-du-semi-marathon-de-paris-2014.html

19 commentaires

  1. t’es fort quand même !

  2. Rho quand même, faire pipi pendant la course 🙂
    En tout cas, super course malgré tout ça laisse rêveur, bravo.
    Et bonne fin de prépa pour l’EcoTrail!

    • Héhé! Promis, la prochaine fois, je fais pipi dans le sas contre la grille! 😉
      Allez, yapluka pour l’Ecotrail!

  3. 3’30 » au dernier kilo, chapeau mister !! Joli chrono prometteur pour la saison estivale.

  4. Toute une performance ! Bravo ! Tu ne cesses de t’améliorer.

  5. Pingback: @Shuseth » Semi de Paris 2014

  6. Toujours aussi précis et inspirants, tes CR… Ca fait 3 ans que je te lis maintenant, et que je suis la même progression que toi…mais quelques minutes derrière 🙂 (1h24 pour moi cette année). Une question: avec tes chronos qui ne cessent de s’améliorer, l’idée d’une qualif pour des championnats de France ne te trotte pas dans la tête? Bravo à toi, et bonne fin de prépa Ecotrail!

    • Merci beaucoup Leolio. Un de ces quatre, peut-être que tu passeras devant moi. Mais compte sur moi pour éviter cela! 😀
      Pour une qualif en championnat de France, ca ne m’a jamais effleuré l’idée. D’ailleurs, les chronos sont plutôt loin de mes perf actuelles. 7 minutes, c’est quand même beaucoup à gagner! Et je ne me vois pas m’entrainer plus que ce que je fais déjà.

  7. BRAVO Greg pour ce nouveau record, quelle belle course tu as fais. Bonne continuation.

  8. Super perf « bonus » dans le cadre de ta prépa !! Je suis assez bluffé par tous tes changements de rythme en course… C’est délibéré ? tu les bosses à l’entraînement ?

    • Avec ma préparation trail pour l’Ecotrail 80km, tu as forcément des changements de rythme qui sont travaillés à l’entrainement.
      Et j’ai vraiment adapté ma foulée et mon rythme au terrain, n’hésitant pas à accélérer dans les faux plat descendants et à ralentir dans les montées.

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