Marathon des villages 2012: recit de course

Marathon des Villages 2012: mes 42km pour visiter Lège-Cap-Ferret

Marathon des villages 2012: recit de course

Parce que jamais 2 sans trois, j’effectuais mon troisième marathon, le 2ème cette année. Et pour ce nouveau rendez-vous, je quittais Paris pour les plages du Cap Ferret…

Arrivé le vendredi soir sur place, je suis hébergé à 10 minutes à pied du départ. Alors que je pensais avoir des conditions météorologiques parfaites, la pluie s’est invitée pour le week-end. On fera avec…

Veille de course

Marché de PiraillanLe samedi après-midi, je me déplace sur le village… du Marathon des Villages, au niveau du marché de Piraillan. La pluie s’est calmée et les sourires sont sur tous les visages, tant sur ceux des bénévoles que des coureurs. Sur le pilier gauche du « préau » du marché couvert, sous lequel se sont installés les stands de remise des dossards, une carte de la pointe de Lège Cap Ferret affiche le tracé du parcours. Pour bien comprendre l’itinéraire du lendemain, le capitaine bénévole apporte toutes les informations nécessaires aux futurs marathoniens, aux coureurs du marathon Duo, mais aussi aux accompagnateurs/supporters. Savoir où se placer, comment se rendre à tel endroit, etc. sont des informations bien utiles pour ceux qui vont donner de la voix sur le parcours. Détail important: tout coureur surpris à jeter gels et bouteilles d’eau dans la nature sera disqualifié.

Je retire mon dossard auprès d’une femme très souriante. Avec le dossard, une bouteille de rouge ou de rosé, selon les goûts, est offerte (le test œnologique très prochainement sur trailandrunning.com) ainsi qu’un t-shirt technique de la course. Une enveloppe comprend également le dossard, sur lequel il est possible d’inscrire au marqueur son prénom, accompagné de la traditionnelle puce. Je profite de l’occasion pour saluer l’organisateur, David Le Goff. C’est un homme passionné par la course à pied, et qui a su créer un esprit familial avec les 450 bénévoles qui travaillent sur la course. D’ailleurs, il le rappelle: la Marathon des Villages n’est pas une course où on doit se prendre trop au sérieux, c’est une course conviviale où se mêle convivialité et bon esprit.

Le soir, pas de Pasta Party pour moi. En tout cas, pas celle organisée par l’organisation. Belle-maman s’en charge et ça se passera bien au chaud. Ce n’est pas le moment d’attraper froid! Je passe un peu de gel Friction de Foucaud sur mes jambes le soir avant d’aller me coucher. Comme je le pressens depuis 2 semaines, j’ai un manque d’énergie dans les jambes…

Le lendemain matin, je sens que le massage musculaire a fait du bien mais cela n’en fera pas non plus des jambes neuves. Je me suis levé à 7 heures. Dans 2h30 sera donné le départ. Pendant la nuit, j’ai entendu une véritable averse sur le toit. Je me dirige donc tout d’abord à la fenêtre, pour voir la pluie tomber continuellement dans une nuit encore bien présente.

Le déjeuner pris, je prépare toutes mes affaires. J’hésite encore à prendre ma veste à capuche X-Running GT AS. J’enfile donc mon t-shirt Runnosphère bleu, avec un tour de cou et des manchettes Windstopper de Gore-tex, un short de running, des manchons Boosters et une paire de Adidas Supernova Glide 4. J’ai un porte bidons Salomon dans lequel je transporterai un bidon d’un demi litre de boisson énergétique de Effinov. Lucie, mon épouse, doit se placer à mi-parcours pour faire l’échange de bidons.

Marathon des Villages 2012: sur la ligne de départEnfin prêt, je pars à 9h sans ma veste. Je la confie à Lucie qui pourra me la passer au KM12 si j’en ai besoin. Je retrouve Rosalie, ma belle-maman, qui m’accompagne sur le point de départ. Habillé bien chaudement, je me rends aux vestiaires. On me demande d’inscrire des prénoms sur des dossards: « Yannick , Y-A-2N-I-C-K ». Puis-je retire mes vêtements chauds pour me mettre en tenue de combat. J’enfile mes manchettes et je m’approche de la ligne de départ. Finalement, mes beaux-parents et Lucie sont tous les trois présents pour le départ. Je suis content. Une dernière photo avant de m’installer dans le sas. Il reste moins de 10min avec de se lancer sur les 42km.

A moins de 3m de la ligne, je sais que ça va être dur. Je me rappelle que je ne suis pas là pour faire une perf mais pour me faire plaisir. Je décide que je garderai le sourire pendant les 42km, quoiqu’il arrive. Le pistolet dans les mains du maire de Cap-Ferret est tendu vers le ciel, le compte a rebours est repris parles coureurs et les spectateurs…

Top Départ

Marathon des villages 2012: KM 0,5Le coup de feu retentit et c’est parti. Tout sourire, je me place sur la droite de la chaussée, afin de voir mes 3 supporters du jour. La rue est étroite et les supporters sont nombreux. Je fais signe rapidement, je sais que je les verrai mieux sur la seconde partie de cette petite boucle qui fait le tour du marché couvert. Je les retrouve en effet de l’autre côté, et ils savent déjà donner de la voix!!

J’entame les 3,5km qui nous font traverser les vallons du Canon. Ca monte, ca descend, on a l’impression d’être dans des montagnes russes. Mais les jambes sont encore trop fraîches pour ressentir les contraintes du terrain; on s’en préoccupera plus tard. Très vite, j’enlève mes manchettes puis mon buff autour du coup.  Il fait humide mais les températures ne sont pas très fraîches; il fait lourd.

Je remarque assez rapidement que je cours trop vite; je vise une allure de 4’35 »/km mais je cours les trois premiers km à une vitesse qui me permettrait de terminer le marathon de moins de 3h! Je lève le pied mais j’ai du mal à trouver mon allure. Le premier ravitaillement nous attend avant d’entamer la première partie dans la forêt de pins, qui nous emmène vers le centre équestre. Dans ce bois que je connais bien pour y avoir fait à plusieurs reprises mon footing, je sais que c’est vallonné. L’air humide des bois est plus qu’agréable, les odeurs particulières font ressurgir les images d’enfance, lors de promenades automnales en forêt. Quand nous tournons sur la gauche pour pénétrer dans le centre équestre, je découvre un chemin gorgé d’eau. Il faut esquiver les flaques pour ne pas se tremper les pieds pour rien. Le centre équestre a, comme chaque année, son tournoi et les chevaux nous laissent passer. N’ayant pas l’envie de me prendre un coup de sabot, je fait des écarts pour éviter d’être trop près d’un équidé. Puis le chemin se transforme en un matelas de boue sableux qui rend le dynamisme de la foulée plus difficile. Il faut lutter quelque peu pour relancer. Nous tournons et nous retournons dans les rues qui peuvent s’apparenter à un labyrinthe. Je ne sais plus trop où je suis. D’ailleurs, lors de mes footings dans ces rues, j’aurai pu m’y perdre à chaque fois…

Nous approchons de la côtes de l’avenue de la pointe aux chevaux, une montée sur 350 mètres digne de la côte des gardes du Paris-Versailles. Je décide de faire de plus petits pas et de forcer ma respiration, afin d’oxygéner au mieux les muscles. Après 2 minutes de grimpettes, j’arrive en haut un peu essoufflé, mais pour reprendre mes esprits, je peut compter sur la descente de l’autre côté. Lucie est là, accompagnée de Pierre, Hélène et Pierre-Antoine. Pierre, placé aux avant-poste m’encourage le premier, puis ce sont les cris stridents des filles et de Pierre-Antoine qui me soutiennent. Je transmets mes manchettes et mon buff à Lucie, leur rend un beau sourire et je continue dans ma lancée. Je viens également de passer devant un des plus beaux points de vue sur le bassin d’Arcachon.

Après la descente, nous empruntons une cinquantaine de mètres sur la plage de Grand-Piquey. Un tapis anti-enlisement a été placé pour éviter de devoir courir directement sur le sable. Après être passé devant la cabane ostréicole des Frères Fabbri (oui, j’ai fait un repérage des lieux cet été, et j’ai dû m’y arrêter pour faire un approvisionnement en huîtres), nous traversons le village ostréicole. De l’autre côté, je dois emprunter un passage qui est cette fois-ci bel et bien dans le sable. il n’est pas très long, mais les concurrents qui sont passés avant moi ont déjà bien retourné le sable. J’essaie de marcher sur le côté, où le sable est le plus dur, mais vous savez comment sait de courir sur du sable…

Je poursuis le chemin qui nous amène à la route du Cap Ferret, que nous traversons. Nous empruntons la piste cyclable qui longe la route. Les passagers des véhicules arrêtés nous font signe et nous encouragent. Je poursuis mon chemin quand j’entends au loin derrière moi un « Allez Grégo » bien familier. Lucie, qui se dirige en vélo  avec son père vers le prochain point d’encouragement, doit passer par la même route que j’emprunte. Je lève la main pour signaler que je l’entends bien et j’entends les cris des deux cyclistes, jusqu’à ce qu’ils arrivent à ma hauteur. Puis, c’est au tour de Rosalie, placé au bout de la route, de prendre le relais pour m’encourager. Les spectateurs sur le côté de la route sourient devant autant d’enthousiasme. Je leur rends leur sourire.

Notre route se sépare et je me dirige vers la zone de relais pour le marathon en Duo. Avant d’arriver à cette zone, je me retrouve face au stand de l’association Laurette Fugain. J’entends les applaudissements à mon passage, mais je les trouve plutôt timides (surtout après avoir entendu mes supporters). Du coup, toujours avec le sourire, je lève les bras paumes vers le haut pour demander plus de bruit, ce que ne manquent pas de faire tous les spectateurs placés dans le virage. Je les remercie d’un signe de la main. Beaucoup de monde attend sur la zone de relais son partenaire. Moi, je poursuis ma route, je viens de boucler les 16 premiers kilomètres en 1h10. Plus de boucle dans les vallons du Canon, je passe directement par la ravitaillement placé avant le bois de pins que nous avions empruntés auparavant. Au second passage, je découvre une quinzaine de bouteilles d’eau et de gels sur le côté du chemin, 200 mètres après le ravitaillement. Peut-être aurait-il fallut placer des poubelles bien après le ravitaillement afin d’avoir le temps de boire et de jeter les bouteilles, tout en courant…

Cette fois, nous ne bifurquons pas vers la droite, mais vers la gauche. Nous empruntons la piste cyclable qui longe la route forestière du Truc Vert pendant 2,5km. Au km 20, c’est là que Lucie doit se trouver afin que je troque ma gourde vide contre une gourde pleine. Bien que cette portion de route soit isolée, des spectateurs sont parsemés le long du parcours. Un groupe d’enfants encourage chacun des coureurs en donnant leur position. Je suis le 44ème coureur. Whouaou! Sachant qu’il y les Duo, je pense que je suis super bien placé. Mais en même temps, je sais déjà que je suis parti trop vite et que le reste du parcours sera beaucoup plus lent.

KM 20: changement de gourdeSoudain, j’entends des cris au loin. J’entends à nouveau Go Grégo! J’ai beau plisser les yeux, je ne vois rien. Faut vraiment que je change de lentilles (j’apprendrai plus tard que mon groupe de supporters commençait à crier mon nom avant même de me voir, ayant repéré les coureurs qui me devançaient, notamment un certain Gilles). Je découvre alors, 500 mètres plus loin Lucie, Rosalie et Pierre-Antoine. Ça me fait chaud au cœur. Pierre-Antoine me fait signe de jeter ma gourde vide à ses pieds, tout en me tendant celle qui est pleine. Ça passe encore une fois trop vite mais ça me donne plein d’énergie. Maintenant, nous empruntons une nationale fermée à la circulation. Elle est encore plus isolée que la précédente. La route va être longue jusqu’au phare, qui marquera le KM25. D’autant plus que je sais que je ne reverrai pas mes supporters avant le 39ème kilomètre.

Sur la nationale, j’ai en ligne de mire mon partenaire de l’association Laurette Fugain, reconnaissable grâce à son t-shirt violet. Nous nous doublons mutuellement depuis le 7ème km et nous échangeons de temps en temps quelques mots. Nous passons le semi en moins d’1h35. Ça craint pour la suite, car je sais que je ne ferai jamais 3h10, en tout cas pas aujourd’hui…

KM23: Phare en vue!Je cours sur l’asphalte d’un No Man’s land. Pas un bruit ne résonne, seul le vent se fait entendre, accompagné par le rythme des pieds tapant sur le bitume. Les coureurs sont éparpillés sur la distance, en ligne. La route ne cesse de monter et descendre. Une pluie fine s’abat toujours sur nous, mais nous ne la sentons plus. Au bout de 3,5km sur cette portions de route isolée, nous retrouvons la civilisation. Un groupe de clowns musiciens apporte un nouveau rythme à notre course. Je prends un morceau de banane au ravitaillement et un verre d’eau et je repars. Puis, soudain, j’ai une hallucination auditive. J’ai l’impression d’entendre mes supporters. Je regarde bien au loin et je découvre que mon groupe de supporters s’est déplacé jusqu’au bout de la presqu’île pour m’encourager. Ça redonne un peu de peps. Lucie me demande comment je vais et je lui réponds que les jambes commencent à faire mal. Mes 3 supporters continuent de hurler leurs encouragements après mon passage. Je remarquerai plus tard qu’à chacune de leur position, j’effectuerai un kilomètre plus rapide.

En quittant progressivement les hurlements d’encouragement, un coureur me lâchera « Quel Fan Club! ».

Nous approchons du phare. Les bénévoles, vêtus de leur imperméable orange, gèrent la flux de la circulation et nous orientent vers le chemin à suivre, toujours avec le sourire, et applaudissant pour encourager chacun des coureurs. Malgré le froid, ils réchauffent le cœur des coureurs. Je pense avoir remercié chacun des bénévoles sur le parcours.

Soudain, au détour d’un carrefour, le phare se dresse face à nous. Ma montre sonne le 25ème kilomètre, c’est à partir de ce moment là que je ne vais pratiquement plus courir plus vite que les 5min/km. Je traverse plusieurs rues du Cap Ferret puis j’arrive sur une portion de route partagée en deux. L’aller se fait d’un côté et le retour de l’autre. J’encourage chacun des coureurs que je croise jusqu’au bout de la presqu’île. On entend les vagues au loin, pour finalement apercevoir l’océan au bout de cette partie du parcours, avant de devoir faire demi-tour.

Sur le retour, j’encourage les coureurs qui sont derrière moi. Certains me retournent les encouragements… Je poursuis mais c’est dur. J’approche du mur des 30km; il n’y aura plus que 12 km.

Quand je franchis les 30km, rien de spécial, je suis déjà naze depuis pas mal de temps… Mais pas exténué non plus. Je calcule vite fait, je reste encore large pour finir en moins de 3h30. Je passe à proximité de l’hôtel où Lucie et moi avions passé quelques jours après notre mariage; c’était notre lune de miel…

KM 32: Lucie m'encourage!Au KM32, je retrouve mon fan club. Lucie me rejoint pour courir quelques mètres avec moi. Et quand elle me demande comment ca va, je lui réponds que je pense que courir en moonwalk serait peut-être plus rapide. La 4ème féminine en profite pour me doubler. Je refais signe à mes supporters avant de les quitter. Je sais maintenant que le rouleau compresseur est lancé. Mais un moment, le rouleau compresseur manque de s’arrêter net. En effet, une voiture veut me couper le chemin et me forcer à arrêter am course; mais c’est sans compter sur l’autorité du bénévole, qui stoppe le véhicule, ce qui me permet de continuer ma route sans changer d’allure.

La 4ème féminine est toujours dans ma ligne de mire, mais s’éloigne progressivement. Je m’arrête au ravitaillement pour boire deux verres d’eau et faire le plein d’abricots secs. Je parle un peu avec le bénévoles et je repars. Je me fais doubler mais je maintiens mon allure sur la piste cyclable qui traverse le bois de pins. Cette traversée m’amène au ravitaillement du 37ème kilomètre. Il se trouve face à l’intersection où je suis passé tout à l’heure, au 20ème kilomètre. Je découvre que le dernier coureur vient de passer, suivi par la voiture le vélo balai. La piste cyclable que nous empruntons le long de la nationale est agréable. En arrivant au rond-point, de nombreuses voitures bouchonnent et je leur fais un signe de la main pour les remercier. Les spectateurs commencent à se faire plus nombreux et j’entends à nouveau des applaudissements et des encouragements.

KM39: Après les marchesJe traverse un village ostréicole. Je sais que j’approche des fameuses marches d’escalier du KM39 qui nous emmènent 20 mètres plus haut sur une magnifique vue du bassin d’Arcachon. Je m’enfile un verre d’eau au ravitaillement du bas et je monte tout doucement les escaliers en lacets mais toujours en courant. Je garde le sourire car je suis content d’être là. Les spectateurs forment une foule dense en haut des escaliers, les encouragements sont bruyants, ce qui me galvanise. Je bois un verre d’eau en haut, mais c’était plus facile que ce que je pensais. La côte du 11ème kilomètre était bien plus casse-pâtes. Je cherche dans la foule mon beau-père, qui doit me servir de lièvre pour les derniers kilomètres, mais je ne le vois pas. Je continue ma route et j’entends alors Pierre-Antoine m’encourager. Ouf, mon lièvre est là! Je le suis tout en lui expliquant un peu où j’en suis: les crampes se font sentir et si j’allonge la foulée, le tiraillement se fait plus fort dans les mollets; j’ai un peu envie de vomir et j’oscille entre 5’30 » et 6′ /km…

Mais Pierre-Antoine joue parfaitement son rôle; il m’encourage et le rythme s’accélère. Nous traversons un nouveau village ostréicole, Pierre-Antoine hurle tellement que les supporters le suivent et crient sur mon passage ‘Regardez, c’est Grégo, vous le reconnaissez? C’est bien lui! ». On double un coureur en blanc et Pierra-Antoine lui dit de s’accrocher à la locomotive. Un dernier faux plat permet de franchir le KM41. Une petite bifurcation, et je retrouve le reste du fan club qui hurle déjà au loin. La foule est nombreuse et les supporters donnent aussi de la voix! Un petit tour par les cabanes du port de Piraillan, avec Lucie à mes trousses en train de me crier dessus pour m’encourager, Rosalie qui me rejoint de l’autre côté et hurle des « Go, Gréogo! » qui feraient courir un mort.

KM42: Port de PiraillanMe voilà sur la dernière ligne droite. Petite montée, Pierre-Antoine me pousse, ce sont les derniers mètres. Puis dans la descente, il me laisse. Le coureur en blanc de tout à l’heure me double en me disant de le suivre. J’accélère dans la descente mais les crampes se font sentir et m’empêchent de suivre son rythme. Le stand de l’association Laurette Fugain se trouve à nouveau en face de moi; un petit signe de la main et le public se fait entendre. Je vois la ligne d’arrivée, mais je dois passer à côté pour faire un cinquantaine de mètres puis faire demi-tour pour revenir dans l’autre sens pour le sprint final, et quel sprint!  Enfin 4’28 »/km. Mais j’ai le sourire jusqu’au soleil, je lève les bras en franchissant la ligne d’arrivée.

Sur la ligne d’arrivée, les journalistes se jettent sur moi…

KM42: l'arrivéeJe ne le sais pas encore mais je viens de finir le Marathon des Villages  avec ses 42,21km et ses 265 mètres de dénivelé en 3h25min50sec. Je termine à la 55ème place sur 687 arrivants, 20ème de ma catégorie. Les journalistes se jettent sur moi! Non, il s’agit juste de l’animateur avec son micro qui vient me demander d’où je viens. Je réfléchis. « Heuuuu, Paris… » Les 2 autres journalistes ne sont autres que le bénévole chargé de me retirer la puce et le celui qui me remet la médaille autour du cou.

Les vestiaires à l'arrivéeSoudain, j’entends mon prénom et je découvre que Hélène, Pierre et leurs filles sont venus pour me voir franchir la ligne d’arrivée. Je suis rincé, mais heureux. Je suis content de les voir, ils semblent fiers de ma performance. Je les laisse sur le côté et je me dirige vers le stand d’arrivée. En m’y dirigeant, je vois au loin Lucie et ses parents arriver. Je leur fais signe pour leur signaler la présence de Hélène et Pierre mais ils ne semblent pas comprendre. Je m’approche à nouveau des grilles pour leur parler. L’émotion me submerge, Pierre-Antoine me félicite et je le remercie à nouveau. Je suis un peu la tête dans le coton. Je prends un peu de force et je sors du parc. Pas de massage ni de douche pour moi. Je récupère mes affaires aux vestiaires. C’est la bénévole qui m’a remis le dossard la veille qui s’en charge. Pas encore beaucoup de monde se bouscule à sa porte et donc nous échangeons sur la course.

Puis, avec mon fan club, je me remets en marche tout doucement… Car un autre chrono est en route, celui du train qui doit partir dans moins de 3heures…

Remerciements:

Je tiens à remercier:
– David Le Goff, le fondateur de la course, pour son invitation à participer au Marathon des Villages;
– les bénévoles, qui permettent à l’ensemble des participants de courir un marathon dans un lieu magnifique, mais aussi pour leurs sourires et leurs encouragements;
– Rosalie, pour m’avoir préparer un régime spécial marathonien, pour son accueil et pour ses encouragements tout au long de la course;
– Pierre-Antoine, pour son accueil, ses encouragements, son ravitaillement à mi-parcours, et son rôle de lièvre sur les derniers kilomètres;
– Hélène, Pierre, et pour leur soutien et leur encouragements d’avant, pendant et après course;
– Chloé, pour ses compétences de masseuse qui vont me permettre de récupérer au mieux;
– La Runnosphère, qui a été encore une fois de plus un soutien moral d’avant course;
– %erci à tous les amis pour les sms, les mails, les tweets et les messages sur Facebook de m’avoir suivi, soutenu et encouragé;
– Mais surtout à la meilleure des épouses: Lucie, qui me suit et m’encourage pendant la course mais aussi pendant la préparation. Sans elle, je ne serai pas marathonien.

La beauté d’un marathon se mérite: plus il est beau, plus il est dur. Le Marathon des Villages est magnifique!
Mais la dureté de l’épreuve s’efface avec les encouragements des spectateurs et des bénévoles, le splendide décor (même sous la pluie), et la convivialité des concurrents!

Remerciements

28 commentaires

  1. Belle course et quel compte rendu ! C’est enthousiasmant de lire ça, limite on entends le bruit des vagues et des pas dans le sable. Tu as dû en baver, ça se voit sur les photos. Bon maintenant la suite, t’as pas une rando nocturne début décembre 😉

  2. je doive avouer que le CR que je prefere de toi sont ce lui des marathons 😉 et comme dans les autre CR, tu m’a fait revivre minute par minute ta course et comprendre combien cette type de competition est si important pour toi.
    Bravo aussi pour le chrono, pas facile sur cette type de terrain, qui confirme ta fort progression de cette année sur la distance … je te voie bien projeté sur le -3H pour 2013 .. eh eh je pet la pression 🙂

    • Ouais, tu dis cela pour que je fasse plus de marathons…
      Les moins de 3h, je me les réserve pour un peu plus tard. Y a de fortes chances que je travaille le fond et les 10km début 2013…

  3. Bravo, Greg! Bel état d’esprit… Et même si la perf’ importait peu, chapeau bas pour ce classement. Finir un marathon reste toujours une magnifique récompense. Si on y ajoute dénivelé et pluie, là c’est un exploit! Merci pour ce récit.

  4. Félicitations Greg ! Un marathon pas facile à te lire mais grâce à ton fan club il est bien passé, bravo ! Je ne sais pas comment tu fais pour te souvenir de tout 😉

  5. Bravo Greg ! Ce parcours ne semblait pas facile. Dans les circonstances, tu as fait un bon chrono.

  6. Bravo, super chrono pour un marathon couru pour le plaisir ! 🙂

    • Merci. Cette course était en effet un véritable plaisir même si ce fut dur. D’ailleurs, en échangeant avec un coureur après le KM35, lorsque je lui ai répondu que je commençais à avoir les jambes un peu cassées, il m’a répondu tout simplement: « en même temps, c’est un marathon! »…

  7. Bravo Greg ! le tracé de ce marathon a l’air vraiment très sympa quand on regarde tes photos.
    Et 3h25, c’est un joli chrono à cette étape de la saison, on voit bien le bénéfice du trail qui donne du résultat sur la route.
    je me dis en te lisant : pourquoi aller toujours chercher les grands rendez-vous alors que le plaisir est si bon dans les petits ??? la réponse est sans doute dans l’équilibre entre les deux …

    • Merci Fabrice! Oui, c’est un véritable marathon touristique.
      Petites courses, grandes courses, les atmosphères sont différentes et c’est ce qui fait l’enrichissement du coureur selon moi.

  8. Belle course, Greg. Sydoky a raison: tu as une mémoire d’éléphant!! Quelle sera ta prochaine course?

    • Merci Grégoire!
      Ma prochaine course sera le semi d’Amsterdam, mais toujours en mode prépa pour ma dernière course de l’année, la Saintélyon.

  9. Il est extra ton récit ! On s’y croit et on a même envie d’y être et de partager ce moment !! Ton fanclub est ultra top, je crois que, si tu pouvais le louer, on serait nombreux à vouloir te l’emprunter 🙂
    3h25… ça me fait rêver. Bravo Greg !!

    • Heureux que mon récit t’ait transporté. Je vais voir si ca peut se mettre en place la location de mon FanClub, mais je ne te promets rien! 😉
      Merci!

  10. Encore une fois un superbe CR, j’étais obligé de faire une pause ravito à mi-lecture car tu m’avais fatigué !! 😉
    Vraiment sympa tes photos !!
    J’aime bien celle du Port de Piraillan, le tshirt assorti aux volets !! Et celle des Remerciement, tout un symbole !!

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  16. Super compte-rendu, merci pour ce partage ! J’ai fait mon premier marathon la semaine dernière au cap-ferret et ton compte-rendu m’a fait revivre ma course Mêmes temps de passage, mêmes difficultés à la fin, et presque même temps à l’arrivée.
    Même si ça date un peu, l’ambiance est toujours excellente, et l’organisation et les bénévoles au top !

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