La course des terrils: les Allumés

Course des terrils: ma course des Allumés avec Kalenji

La course des terrils: les Allumés

Ce week-end, je me déplaçais pour le Nord, invité par Kalenji à Découvrir leur nouvelle gamme de produits, et pour participer à la course des Allumés, le format de course nocturne de 9km de La Course des Terrils.

Samedi midi, départ en Autolib depuis Suresnes pour me rendre à Gare du Nord. J’en profite pour choper au passage Bastien. Sur le quai de la gare, nous retrouvons Jean-Pierre et Marc. Réunis tous les 4 dans le train, nous discutons de course à pied, bien entendu.

RaismesArrivés à Lille Flandres, nous retrouvons Emma qui était dans une autre voiture mais dans le même train, et le Lillois Johan qui nous attendait en gare. C’est la première fois que je le rencontre mais avec les réseaux sociaux et les échanges que nous avons, nous avons l’impression de nous connaitre depuis pas mal de temps. Un minibus nous attend pour nous conduire à Raismes. On parle, on rit… Le trajet passe assez vite. Après avoir déposé nos bagages à l’hôtel et récupéré Xavier, nous pouvons enfin nous rendre sur le village de la course. Nous retrouvons Stéphanie, responsable des relations presse chez Kalenji. Une fois que tous les journalistes sont arrivés, dont Fred Brossard, Gilles nous présente une nouvelle gamme de Kalenji: Kalenji by Night.

La gamme Kalenji By Night

Kalenji by nightCette gamme est spécialement conçue pour permettre aux coureurs de poursuivre la course à pied pendant l’hiver, quand il est difficile de courir à la lumière du jour le matin et le soir. En, effet, à moins de courir sur une piste éclairée ou de courir le midi pendant la pause déjeuner, il devient difficile de courir le soir sans devoir s’équiper d’éléments lumineux.

Kalenji Run-lightLa gamme Kalenji by night permet de répondre à une double problématique:
être visible par les véhicules la nuit: des bandes réfléchissantes sont placées de manière stratégique sur tous les produits de la gamme (maillot, veste, casquette, gante, short, pantalon…).
voir la nuit: le problème de courir la nuit est souvent lié à la visibilité. Il est important en course à pied de savoir où poser le pied et de pouvoir anticiper les obstacles. Pour cela, il existe déjà la casquette dont j’avais pu vous parler l’année dernière. Puis j’ai pu découvrir et essayer un prototype de lampe qui se fixe sur le torse, permettant d’éclairer très bien devant soi sur 5 mètres environ. Le nom de ce produit n’est pas encore connu, et il faudra attendre début 2014 pour pouvoir acheter ce produit, certains paramètres étant encore à ajuster. Grossomodo, la lampe dispose de 3 modes d’éclairage : 250, 180 ou 90 lumens avec un mode économique automatique à 70 lumens. Pour son autonomie, cela varie de 2h pour une intensité à 250 lumens, à 5h pour une intensité de  90 lumens. Si cette autonomie ne suffit pas, il est toujours possible de brancher une batterie supplémentaire.

Nous avons profité du grand stand Kalenji pour découvrir la gamme trail. Thierry Breuil nous a ainsi parlé de son rôle chez Kalenji, qu’il a rejoint depuis début janvier. Pour résumer, Kalenji va envoyer du lourd en début d’année prochaine sur les chaussures de trail, avec des modèles plus agressifs que la Kipteren.

Enfin, nous nous sommes intéressés à la partie compression du textile Kalenji. Les produits semblent intéressants, notamment sur les cuissards. A tester prochainement je pense…

Préparation pour les Allumés

Course des terrils: KalenjiLe temps passe et c’est le moment de penser à la course. Entre temps, Julien Bartoli, athlète Kalenji et fidèle participant des Pasta Running Parties organisées par la Runnosphère, ainsi que le blogueur Clément nous ont rejoint. L’heure du départ approche progressivement. Nous commençons alors à nous préparer. Nous profitons de l’accueil de luxe pour nous changer dans une salle transformée en vestiaires. L’ambiance est bonne et détendue.

Après avoir cherché la ligne de départ (et l’avoir trouvée), nous partons nous échauffer. Nous faisons quelques foulées, montées de genoux, talons fesses, pointes… Avec Djailla, nous nous amusons à grimper un talus puis à redescendre en toboggan. L’ambiance est toujours détendue…

Rapidement, je me mets sur la ligne de départ. Je sais qu’il faut être bien placé sur la course si on a envie de ne pas avoir les bouchons sur le parcours. Bastien et Johan me rejoignent ensuite. Nous patientons. Johan commence à être silencieux. Il se demande si il a bien fait de se positionner aussi prêt du départ…

Le départ, initialement prévu à 20h et repoussé d’un quart d’heure. Il y a des travaux sur la route qui ont nécessité une déviation; le départ a donc été repoussé pour les personnes qui auraient pu être retardées par ce trajet bis.

Puis toute une partie de la Team Kalenji débarque devant nous, dont Thierry Breuil. Nous reculons de quelques mètres de la ligne. Les Gars-lenji (et les nanas-lenji) sont contents d’être là et mettent l’ambiance.

Le départ des goélettes est donné 5 minutes avant notre départ. Je lance la recherche des satellites sur ma Garmin Forerunner 610. La lampe Kalenji positionnée sur mon torse et la frontale Nao sont allumées. Je suis prêt.

Le départ est lancé!

Ligne d'arrivée: course des terrilsLe départ est donné soudainement. Je suis assez surpris; je lance un « Bonne course » à Bastien et Johan puis je file sur l’avant du peloton. Le 1km est couru assez rapidement, à une allure de 3min30km. Mais cela permet de prendre un peu d’avance et de ne pas être gêné pas d’autres coureurs sur la parcours.

La route tourne très rapidement sur la gauche puis la droite. On court ensuite 500 mètres avant d’entrer sur la gauche dans les bois. C’est à ce moment là que la frontale et la lampe Kalenji sur le torse deviennent très utiles car nous sommes dans le noir complet. Je suis les coureurs qui sont devant. Nombreux sont les coureurs à avoir mis le t-shirt Kalenji by Night de la course, couleur jaune fluo avec les bandes réfléchissantes. C’est assez donc facile de se repérer et de voir ceux qui sont devant.

A gauche, puis à droite,… difficile de savoir où on est sur ce parcours en pleine nuit. Ma montre a déjà annoncé 1km, le 1er terril ne devrait plus être trop loin. Cela se confirme par les encouragements des spectateurs que j’entends au loin, accompagnés du tintement d’une cloche. Au 1,6km, le terril se dresse alors sur ma gauche. Quelques coureurs l’ont déjà attaqué. Sans réfléchir, j’attaque la pente de 14%. D’abord les mains sur les genoux, je dois très vite mettre les mains sur le sol pour pouvoir continuer à avancer. Je souffle, je souffre, parfois je glisse et je n’avance pas. Je cherche le chemin le plus facile mais il n’existe pas. Au bout de 2 minutes, je me retrouve 31 mètres plus haut. Je veux aussitôt repartir mais j’ai une sensation de jambes complètements vides. Je cours quand même. Je me retrouve avec Olivier Laboussole, le chef de produit de la Kalenji Kiprun Comp, qui était venu présenter ce modèle à la Pasta Running Party de la Runnosphère en avril dernier. Il profite de mes lampes qui éclairent comme un phare de voiture sur le chemin accidenté que nous empruntons maintenant en descente. L’oxygène me manque un peu, je profite de la descente pour reprendre mon souffle. Je suis déboussolé en croisant les coureurs qui nous suivent, puis en dépassant des coureurs qui se déplacent plus rapidement que nous. Je comprends que les chemins se croisent et que nous doublons l’une des trois goélettes. Les gars sont sympas et se serrent à droite, je lâche un petit mot d’encouragement. Je ne sais pas comment ils ont fait sur le terril que nous venons de prendre…

En sortant du bois pour un espace plus dégagé, nous retrouvons du monde de l’ancien puits de la mine de charbon, toute éclairée. Le spectacle est splendide. Je suis aussi impressionné par le nombre de spectateurs à cette heure sur le bord du parcours, parfois en plein milieu de nul part. Et toujours en train de mettre l’ambiance. C’est sûr, on sait accueillir dans le nord. Et encourager!

Puis, j’arrive sur la pente du second terril. Cette fois-ci,  le terril est plus haut. On ne l’attaque pas de front mais en lacets sur une pente moyenne de  7%. Je mets un peu moins de 5 minutes à le gravir, alternant marche rapide avec les mains sur les genoux et course à pied. La première féminine en profite pour me doubler. Je la suis. En entamant la descente, j’ai les jambes moins vidées que lors de l’ascension du premier terril. Je me lance dans la descente et, bien qu’habituellement je suis plutôt à l’aise sur ces parties en descente et que le sol devant et bien éclairé, je manque de trébuché à plusieurs reprises. La lentille de mon oeil gauche, qui me gênait avant le départ, a dû se déplacer avec les secousses de chacun de mes pas. Aussi, le sol n’est pas très net. Et alors que je me concentre sur le placement de chacun de mes pas, un poignard vient soudainement pénétré mon flanc droit, ce qui ‘arrête net. Je souffle, je respire, pour faire passer ce point de côté. Je marche ainsi un peu moins de 15 secondes, mais cela aurait pu durer plus longtemps si un membre de la Kalenji Team m’aurait pas encouragé à le suivre. Je me colle sur ses pas et j’essaie de faire passer la douleur. Pendant 1km je le suis. Puis la douleur s’estompe. Je reprends un rythme et j’arrive à accélérer. Je remercie mon partenaire d’un instant et je l’encourage à me suivre. Au KM6, je ralentis pour prendre un verre d’eau et un quartier d’orange. Puis je repars. A partir de là, je sais que les jambes vont suivre. Au KM7, je prends mon gel et j’enclenche la machine. Je remonte progressivement les coureurs.

chrono les allumésAu pied, j’ai les Kapteren XT3 de Kalenji mais les 320 grammes de la chaussure sont un peu trop lourdes sur cette seconde partie roulante du parcours, et contrastes avec les 220 grammes des chaussures que j’avais au pied la semaine dernière. Néanmoins, je poursuis sur mon allure de croisière qui est maintenant de 4km/min. Pour le dernier kilomètre, je puise dans mes forces. Je double finalement celle qui sera la première féminine, Romy Mey. Elle a l’air dans le dur pour la fin de parcours et je l’encourage. Dernier virage puis j’aperçois la ligne d’arrivée avec tous les spectateurs qui applaudissent, avec en fond un spectacle son et lumière! Je franchis la ligne les bras levés puis je m’écroule dans l’herbe du sas d’arrivée. Je suis content de ma course. Je me relève pour remercier le gars-lenji qui m’a aidé à me relancer malgré ma douleur sur le côté, et je félicite Olivier Laboussole arrivé deux places devant moi. Je finis le parcours à la 21ème place (sur 2570 arrivants) en 41min25sec.

Stéphanie, qui attend à la sortie du sas d’arrivée, me félicite d’être déjà là! Puis je file au virage avant l’arrivée pour encourager les amis.
Bastien et Jipé armé de sa Go Pro en mode reporter arrivent quelques minutes plus tard. Je les encourage à leur passage. Je retrouve Bastien et nous retournons à mon point d’encouragement. A pein arrivés que Johan passe. On l’encourage et on le retrouve aussi. Nous commençons à avoir froid avec nos t-shirts trempés et l’air frais de la nuit. Nous nous dirigeons alors vers le stand de soupe pour nous réchauffer. Emma nous rejoins et nous partons nous changer dans nos vestiaires de luxe. Nous en profitons pour discuter avec Thierry Breuil, un mec vraiment sympa et abordable.

Puis nous nous installerons à une table pour revivre la course, tout en profitant d’un sandwich-saucisse-frites et d’une Jenlain. Puis une autre…

J’ai passé un moment vraiment agréable. Je regrette juste de ne pas avoir vu David…

26 commentaires

  1. Bravo !
    ça avait l’air bien sympa cette course !
    La lampe de torse semble être un produit intéressant. Mais avec une Nao sur la tête, est ce bien utile ?

    • C’est vrai qu’elle a l’air sympa cette course …une de plus à faire :p

      Sinon, moi je ne suis pas trop convaincu par la lampe de torse par rapport à la lampe frontale…La frontale permet d’éclairer là ou regarde (en général la route 2 mètres devant soi..) et de voir les obstacle. Alors que sur le torse on éclair devant soi et pas vers bas.

      • Je te rejoins sur ton analyse. Mais sur les parties techniques, on a souvent du mal à voir les reliefs avec une frontale, qui écrase les formes (trous, rochers). Souvent, les traileurs utilisent une lampe de poche qu’ils utilisent à la main en complément de la frontale. La « torsale » devient idéale pour libérer les mains.

    • Comme on était sur une course rapide (moins de 9km), mieux vaut avoir une bonne vision et une bonne anticipation des obstacles. Et à 15km/h, je trouve que la lampe torse avec la Nao a bien fonctionné. Mais je crois que la « torsale » est surtout faite pour courir le soir sur du bitume et savoir ou on met les pieds. Pour les parties techniques, en complément d’une frontale de premier prix, ce sera parfait pour bien voir, selon moi.

  2. Il manque la photo de ta ration de récup’, à part ça compte-rendu très complet !

  3. belle soirée !
    ps : tu as pensé à mes kApteren race ? 😉

  4. Super sympa cette course.
    J’en ai entendu parler mais je n’y suis jamais allé, ça mérite le détour.
    Bravo pour ta belle course et merci pour ce récit très complet. Suis un peu déçu par l’autonomie annoncée de la lampe qui se fixe sur le torse, mais ce n’est qu’un prototype. Elle fonctionne sur pile, batterie rechargeable ?
    Bonne récup et à bientôt.

    • Oui, j’ai été surpris de la très bonne ambiance et je me suis réconcilié avec les supporters lillois, suite à ma désillusion lors de mon semi de Lille en 2011.
      Pour la lampe, elle est sur batterie et tu peux la changer si celle-ci manque de jus.

      En tout cas, merci, et content que mon récit t’ait plu!

  5. Pingback: CR Course des Terrils – Les Allumés (9km nocturne) et l’Authentique (16km) | Endomorfun

  6. Daddy The Beat

    Merci pour ce CR. Kalenji fait vraiment du bon boulot. Sinon, ton allure à la fin, c’est pas plutôt 4mn/km ? Belle performance !

    • Héhé, bien lu! Je corrige.
      Sinon, c’est vrai que Kalenji bosse bien sur ses produits et j’ai hâte de découvrir toute la nouvelle gamme en janvier!

  7. Pingback: Course des Terrils : Tout simplement inoubliable ! | Clem Running

  8. Top récit greg, j’ai cru avoir mal et manquer de souffle en te lisant 🙂 Stephanie m’avait proposé de vivre l’aventure avec vous mais Paris-Versailles m’avait déjà agrippée depuis un moment 🙂 En tous cas, ça donne clairement envie, comme toutes les initiatives de Kalenji qui n’arrête pas de progresser 🙂

  9. bravo à toi Greg, ca donne envie de la courir cette course 😉

  10. Arf moi aussi je regrette de ne pas vous avoir vu ! Foutu portable 😉 Il y a aura d’autre occasion j’en suis sûr.
    En attendant, je suis content que cette course vous ai plus à tous !

  11. Pingback: dd2012's BloG » Course #17 – Course des terrils – Les Allumes 2013

  12. Pingback: ODYSSEA PARIS: récit de mon nouveau record sur 10km | Greg Runner

  13. dis moi ce n’est pas brinouille en photo
    ?

  14. bon alors bonne continuation et bonne course

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