Mon Odyssea de Dijon avec ASSU 2000

Odyssea-Dijon-Assu-2000

Samedi, je retrouve Jean-Pierre et Philippe à la Gare de Lyon. Nous devons nous rendre à Dijon pour la course Odyssea qui a lieu le soir-même, qui soutient la lutte contre le cancer du sein.

Nous profitons du train pour discuter un peu. Nous parlons course à pied bien sûr. Nous parlons pendant un moment de flux vidéos et de musique, ce qui intéresse un de nos voisins. Nous échangeons avec lui et il finit par nous proposer de nous prendre en voiture pour faire le trajet de la gare au Parc de la Colombière. Nous acceptons. Arrivés à Dijon, Aziz nous conduit donc sur le lieu de départ. D’origine Mauritanienne, il anime une radio en ligne: raprim.com. Il nous dépose à ce que nous prenons pour le départ, et nous le remercions chaleureusement.

Nous remarquons alors qu’il ne s’agit pas du village de la course de l‘Odyssea mais celui d’une course de rollers. Nous devons encore marcher 1km avant d’arriver sur le lieu de départ.

Enfin sur place, nous nous rendons sur le stand d’ASSU 2000. Comme toujours, nous sommes bien accueillis. Nous nous changeons, nous posons pour les photos et discutons un peu avec l’équipe. Puis nous partons nous échauffer. Le Parc est très joli; c’est un beau cadre pour courir. Il fait juste un peu trop chaud à mon goût, mais après la longue saison hivernale, je ne vais pas me plaindre.

L’échauffement collectif a lieu. Tout le monde est en rose et s’échauffe sur un même rythme. C’est une moment très convivial et festif. Philippe et moi avançons vers la ligne de départ, enfin plutôt sous l’arche de départ. Nous perdons Jean-Pierre qui réalise son reportage vidéo.
Nous le cherchons du regard mais en vain. L’entrainement est terminé et la foule commence à s’amasser autour de nous. On nous annonce 3 minutes avant le départ.

5, 4, 3, 2, 1… En chœur, la foule scande le compte à rebours et c’est parti. C’est un peu la cohue. Il y a une bordure de trottoir à éviter, et les personnes devant courent à un rythme très lent. Philippe et moi doublons par le côté et nous nous retrouvons malgré nous en tête. Mais nous nous faisons engueuler. On nous rappelle que nous sommes sur une course non chronométrée. Du coup, on est un peu frustrés de devoir courir à allure footing mais nous rigolons de ce départ atypique. Arrive le premier carrefour, nous sommes toujours sur le front mais nous ne savons pas où nous devons aller. Nous demandons notre chemin mais personne ne nous répond et tourne soudainement à droite. Nous nous retrouvons en deux secondes derrière tout le groupe de tête. Qui en profite pour accélérer. Nous voyons de l’autre côté e la route toute la foule rose ainsi que Jean-Pierre, toujours en mode (run) reporter (run) d’images. Nous passons devant la foule qui se trouve au niveau des grilles du Parc et qui nous acclame. Nous quittons l’asphalte pour un revêtement de terre et de cailloux.

Il fait de plus en plus lourd. Nous courons Philippe et moi à une bonne allure. Le parcours est loin d’être monotone car il y a des virages tous les 500 mètres. Mais il ne casse pas pour autant notre rythme. A 4ème kilomètre, j’ai très chaud, je suis en surchauffe. Le temps est lourd et j’ai les jambes qui commencent à être lourdes. Je transpire énormément. J’ai sur moi une gourde de 250ml et j’ai déjà bu tout le contenu. Philippe s’éloigne un peu devant moi. Jean-Pierre me retrouve sur la fin de la première boucle et je lui avoue ne pas être en grande forme. Je prends un gobelet d’eau et je me le verse sur la tête. Puis on me fait signe de prendre le chemin à gauche qui s’avèrera être l’arrivée du 5km. Je fais demi-tour et je retrouve le bon chemin. J’entame ma 2ème boucle et je longe le foule rose des randonneurs qui empruntent le même parcours. ll faut rester vigilant car des enfants peuvent surgir soudainement et je pourrai les renverser. J’en évite un de justesse justement.

Pour éviter la foule, je cours désormais dans l’herbe, je slalom entre les randonneurs. Bref, ce n’est pas évident. Je demande à la foule de temps en temps de se réveiller et la foule m’acclame alors à mon passage. J’ai de plus en plus chaud mais je retrouve un peu mes jambes. J’ai avec moi un gel Isostar mais je ne le prends pas. Je n’ai pas d’objectif de chrono et du coup je préfère gérer sur la course. De toute façon, comme on nous l’a dit en début de course, ce n’est pas une course chronométrée.

Jean-Pierre, qui n’est pas dans la course, coupe le parcours, fait des allers-retours, fait des interviews tout en courant. Philippe m’a attendu et nous courons les 4 derniers kilomètre ensemble. On remonte quelques coureurs. Voulant franchir la course à trois, nous cherchons Jean-Pierre qui doit être derrière nous. Nous ralentissons le rythme mais nous ne voyons pas Jipé. Nous le retrouvons devant nous, qui nous attend pour le finish. Pas d’accélération particulière; nous voulons juste terminer cette course qui nous fait transpirer. Nous franchissons la ligne en 37min37sec. New record? Non. Ma Garmin affiche une distance de 9km260. Le 10km a été bien tronqué.

Nous nous félicitons mutuellement. Nous dégoulinons, nous sommes trempés. La météo est chaude et moite. Mais nous sommes contents d’avoir couru cette course qu’on peut qualifier d’atypique.

Nous retournons sur le stand d’ASSU 2000 où nous avons des kiné qui nous attendent. Mes mollets sont un peu sensibles et mon kiné n’y va pas de mains mortes. Il me fait tellement mal que je grimace pour finir par un rire nerveux. Mais une fois le massage terminé, je suis comme neuf. Nous quittons finalement le Parc, le temps est chargé et nous ne souhaitons pas prendre l’orage sur la tête. Mais en sortant du parc, nous découvrons qu’il n’y a pas de transports en commun et les « vélib » ne sont pas accessibles pour les personnes qui n’ont pas d’abonnement. Du coup, Jean-Pierre se met en mode « Pékin Express ». Un couple finit par s’arrêter pour nous prendre dans leur véhicule et il nous déposera à la gare. Nous fêterons ce déplacement et notre course avec l’équipe ASSU 2000 autour d’une bonne bière et d’une bonne pizza.

Un grand merci à l’équipe ASSU 2000 pour son accueil chaleureux.

En bonus, la vidéo:

A voir aussi, le reportage en immersion de Run Reporter Run: http://youtu.be/Q6K06OJG5Uw
à lire aussi, le compte-rendu de Jahom: http://jahom.wordpress.com/2013/06/10/odyssea-dijon-2013/

5 commentaires

  1. Beau reportage! Et à cette vitesse, faut le faire.

  2. Pingback: Odysséa Dijon 2013 | Jahom, runner

  3. Très sympa cette course et ce compte rendu Greg !
    Ca me rappelle la course « l’étudiante » que j’ai faite avec Bruno il y a un mois, nouveau format, pas de chrono ni de fléchage très précis (effacé par la pluie pendant la nuit !), où on avait fini par croiser le leader de la course… en sens inverse du notre ! 🙂

    Bonne récup et bonne semaine

    Arnaud https://twitter.com/alegrandrunning

Laisser une critique

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*