Odlo Crystal Run: mon premier flocon!

Odlo Crystal Run Pingouin

Dimanche, j’enfilais mon premier dossard de l’année: le 10km de la Odlo Crystal Run, course organisée par A.S.O. en plein cœur de Paris.

Dimanche matin, j’avais pris la navette pour le village de la course assez tard pour participer à un course. Il faut dire que le premier départ était à 10h30. Donc j’avais le temps.

Sur le village, je retire mon dossard et je profite des boissons chaudes de l’espace VIP, et discute un peu avec Anne-Laure, Nadia, Cécile ou encore Ali. Mais boire des boissons chaudes, si ça réchauffe, ça nécessite d’éliminer. Je fais un passage aux toilettes plus que nécessaire avant de demander ma route à un pingouin qui traînait par là. Le départ est au delà du village. Il faut sortir pour braver le froid…

Le départ se trouve sur le Pont Neuf. Je m’y rends en trottinant, histoire de me réchauffer et de m’échauffer. Puis je rentre dans le le sas d’attente, en attendant que la 1ère vague, celle des moins de 43min, parte. Je n’y suis pas tout simplement parce que je n’ai pas pris le temps de réaliser la procédure pour avoir accès au sas préférentiel. Mais ce n’est pas grave. Ma stratégie est de me mettre en première ligne de la vague suivante et de partir vite pour me dégager rapidement du peloton. Du coup, je suis en avance de 20 minutes sur l’heure de mon départ.

La 1ère vague part. Nous pouvons commencer par l’échauffement collectif. Ça réchauffe effectivement, et je profite de la chaleur humaine de la foule dans mon dos, qui n’est pas désagréable.Par contre, je sens ma vessie qui se manifeste. Tant pis, pour 10km, je vais pouvoir me retenir… L’ambiance monte, on ne va pas tarder à bouger vers le sas de départ. Je me retourne, je vois deux paires d’oreille; je fais coucou aux Lapins Runners.

10h40 approche, le troupeau des coureurs au dossard jaune file vers l’arche. Je suis idéalement bien positionné sur la ligne,Je ne me souviens pas avoir été ainsi place sur un départ. L’ambiance est là, le Yéti et le Pingouin font le spectacle, je m’éclate. 10h39, départ dans une minute.

Odlo Cystal Run: sur le départ (Crédit: S. DURIEZ)
Odlo Cystal Run: sur le départ (Crédit: S. DURIEZ)

Odlo Crystal Run: 1ère participation

Dès que le départ est donné, je file tout droit, à fond les ballons. Je mène le peloton, chose assez inhabituelle, derrière les 2 cyclistes qui ouvre la voie. Au première kilomètre, ma montre GPS indique 3min18. Va falloir lever le pied, sinon, je risque d’exploser assez rapidement. L’objectif est simple: essayer de se caler sur 3min48, ce qui me permettrait de faire 38min. Je ralentis donc un peu et je commence à me faire doubler. 4 ou 5 coureurs me passent ainsi devant, avant que le classement provisoire se stabilise. Nous descendons sur les quais de Seine, que nous partageons avec des joggeurs du dimanche, des gars qui font des pompes sur les côtés ou des promeneurs.

Je cours toujours (trop) bon train. Mais la vessie me gêne vraiment. Je poursuis néanmoins. Je check la patte d’un Yéti quand ma montre bipe le second km: 3min37/km. C’est toujours trop rapide. Je lâche le train du coureur qui me précède. Je me promène sur la rive gauche aménagée pour les piétons, tout en sachant que le retour sera difficile. Avant de remonter des quais, je passe le 3ème km en 3min34/km. J’ai accéléré!!

Faut dire que je ne suis pas concentré du tout. Ma vessie devient vraiment trop gênante. Je viens de prendre la 1ère difficulté de la course et la relance est assez difficile avec ce mal de bide. Tant pis, je m’arrête. Je me trouve un petit buisson que j’arrose. Et là, je ne m’arrête plus. Je regarde les coureurs défilés derrière moi pendant que je me soulage. C’est déprimant!

La vessie vidée, je repars. Plus de 30 secondes de perdues! C’est énorme! Tant pis. De toute façon, le but n’était pas de faire un chrono sur cet Odlo Crystal Run mais de retrouver des repères sur course sur route. Justement, maintenant, l’objectif est de se coller sur l’allure cible de 3min48/km.

Nous passons devant la majestueuse Tour Eiffel pour ensuite lui tourner le dos en franchissant le Pont d’Iéna. Le 4ème km sonne à la montre: 4min21. La pause-pipi a été longue!

Petite figure acrobatique pour les photographes de PhotoRunning et, après avoir fait coucou au Trocadéro, je prends la direction du retour, sur la rive droite cette fois. Cette fois, un vent froid vient fouetter le visage et nous freiner dans notre élan. C’est cool de pouvoir courir sur une partie du parcours abandonner de toute circulation. On respire! La pause-pipi m’a tout de même permis de souffler un peu. Du coup, j’ai un peu accéléré histoire de grappiller quelques secondes. Mais maintenant, j’essaie de me caler sur la bonne allure.

Je passe dans un premier tunnel au niveau du Pont de l’Alma dont la descente puis la remontée casse bien les pattes. Le 5ème km est tout de même passé en 3min37.

Mais là, ça commence à se gâter. Toutes les conditions sont réunies pour en chier sur le reste du parcours: un départ trop rapide, le léger vent de face et les mini-montagnes russes du parcours. Tant pis, je me détends et je souris. Je suis là pour m’amuser alors je rends hommage à Usain Bolt devant l’objectif d’Amadou. Le 6ème km est passé en 3min50. Enfin une allure raisonnable!

Nous longeons les Tuileries. 7ème km en 3min57. Les montagnes russes ont bien ralenti la cadence! Puis je descends dans le long et dernier tunnel du parcours. Là, les neurones sont clairement déconnectés. J’hallucine complètement: je vois un pingouin, un yéti et un cerf sur le côté en train de m’encourager!! Mais ça permet devoir un peu de monde. Parce qu’avec l’allure à laquelle je cours, il n’y a pas beaucoup de coureurs pour m’accompagner. Le plus proche est 10 mètres devant moi et nous avançons à la même vitesse. Derrière, ça suit de très loin. Je double juste de temps en temps quelques coureurs qui sont partis dans le sas précédents et qui se traînent. 8ème km en 3 min51.

Tiens, en parlant de gars qui se traînent, je vois au loin, sur le côté, Mister Yann Gobert se tailler une bavette, trankilou, avec Philippe et Salvio. Je les dérange vite fait pendant leur conversation, puis Yann me rattrape. Juste le temps d’échanger un mot ou deux et il lâche l’affaire; va falloir qu’il travaille un peu sa vitesse pour préparer Leadville

9ème km passé en 3min50. Allez, plus qu’un kilomètre. Faut tout donner. Mais le truc, c’est que je ne peux pas relancer. Pas moyen d’allonger la foulée. Du coup, je n’ai pas trop le choix et je poursuis sur mon allure.

J’arrive au bout des quais. Il faut monter avant de repartir dans l’autre sens en direction de l’Hôtel de Ville. Je ne sais pas quelle distance il reste car un léger tape-cul cache la vue de l’arrivée. Finalement, il reste moins de 300m. J’essaie d’accélérer mais la vitesse n’augmente pas beaucoup.

Finish: à un pipi du record perso!

Dernière petite pause photo avant le finish et je franchis la ligne de ma première Odlo Crystal Run en 38min08, en 43ème sur 3387 coureurs. Pas mal pour une reprise sur route! Je suis à 30 secondes de mon record. Tiens, c’est le temps que j’ai perdu sur ma pause-pipi. Dommage…

Resultats odlo crystal run

Je récupère ma médaille et une paire de lunettes de soleil de circonstance car le soleil brille. Yann arrive au bout d’une demi-heure peu de temps après. On immortalise le moment.

Lui est pressé, impatient de retrouver sa famille. Moi, je goutte à la tartiflette et trempe mes lèvres dans le vin chaud. Mais ce ne serait pas cohérent par rapport à la fenêtre métabolique. Un peu de pain d’épices et une pomme feront l’affaire. Je retourne à l’espace VIP où il fait meilleur. Je discute un peu avec les coureurs déjà présents, avant de rentrer chez moi par un footing de décrassage.

6 commentaires

  1. Beau CR comme d’habitude ! Tu sembles en grande forme.

  2. Bravo a toi Greg pour cette belle course 🙂 Admiratif de ton chrono 🙂

  3. Mazette, ça fait courir vite un pingouin aux fesses, mieux qu’ un lièvre. Tu as pris son 06 pour le semi ?
    Te revoilà en pleine forme, c est cool.
    Bonne continuation de prépa semi/marathon.
    A+
    Bru

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