MDS: Le Bivouac

Marathon des Sables: la vie au bivouac

MDS: Le Bivouac
MDS: Le Bivouac

Après les étapes de course à pied, la vie s’organise. Alimentation, soins, tentes… découvrez la vie du bivouac au Marathon des Sables.

La tente

La tente est le lieu où on va passer le plus de temps. Les tentes forment un large cercle en 2 lignes. Ce cercle regroupe les nationalités entre elles. Chaque tente regroupe jusqu’à 8 concurrents, qui se sont mis ensemble par ordre d’affinité, dans le bus qui les a amenés au bivouac le premier soir.

Je partage la tente avec 6 camarades. Une tente de mecs. La tente 114.

Après chaque arrivée, c’est les bras chargés de nos bouteilles d’eau que nous retrouvons notre tente. Le premier des concurrents aménage la tente. Cela consiste à enlever les plus gros des cailloux disposés sous le tapis au sol. Puis, si le vent l’oblige, il faut baisser la tente pour fermer la partie la plus exposée, afin d’éviter de se prendre le sable dans le visage une fois installés. Cela nécessite de ramasser des pierres pour caler la tente et éviter que cette dernière ne s’envole dans la nuit.

Certains concurrents dorment à même le sol. D’autres ont préféré alourdir le sac avec un matelas. Gonflable ou de type tapis, à chacun sa stratégie. Mais des tapis étaient crevés à la fin du périple.

Le feu

L’une des autres corvées consiste à ramasser du bois. Pas toujours évident, il faut parfois s’éloigner du bivouac pour récupérer ce qui alimentera le feu. Plus vous ramassez le bois tard dans la journée, plus il faudra aller loin, les autres concurrents s’étant déjà servis au plus près.

Le feu est un moment convivial, mais il permet aussi de faire chauffer l’eau pour le repas lyophilisé du soir.

Pour les repas, on récupère alors le fond d’une bouteille d’eau dans lequel on y met son repas lyophilisé, et auquel on ajoute l’eau chaude. On recouvre ensuite pendant 10-15 minutes de temps de préparation nécessaire, et on peut manger directement dans cette assiette improvisée.

J’aimais bien mettre plus d’eau que nécessaire pour pouvoir boire le jus à la fin… 😀

Conseil, pour le soir de l’étape longue, prenez un repas froid genre taboulet. Cela vous évite en effet de devoir faire chauffer de l’eau après la longue journée de course…

Il est aussi possible de faire chauffer son eau avec un réchaud et des esbit. Ce sont en effet des petites pastilles qui permettent de faire chauffer l’eau rapidement. J’ai ainsi utilisé une fois ce procédé, le matin de la journée off. Sébastien m’a offert le café pour le petit déjeuner!

MDS: chauffer son eau avec des esbit
MDS: chauffer son eau avec des esbit

Les sanitaires

Dès le départ, des sac plastiques sont remis au concurrents. Un peu à l’écart du bivouac, des cabines formées de toiles cirées accueilles des chaises percées. Il faut ainsi y disposer le sac pour s’alléger. Puis refermer le sac pour le mettre dans une poubelle mise à disposition.

Pour les petites envies, les hommes se mettent plus ou moins à l’écart, tandis que les femmes se cachent généralement derrière une dune, ou un arbuste, ou pas…

Pour la douche, une bouteille avec un bouchon percé permet de faire la grande toilette. Mais l’eau reste précieuse pour s’hydrater, pour compléter le repas lyophilisé et pour remplir les gourdes pour l’étape du lendemain, juste qu’au premier checkpoint.

Les soins au bivouac du Marathon des Sables

Après la course, il est enfin temps de prendre en charge les bobos. Il y a donc une tente dédiée aux traumatismes telles que les entorses… Puis la tente dédiée à la bobologie: cloque, irritations, éraflures…

A l’entrée, et après avoir subi une file d’attente plus ou moins longue, vous devez d’abord indiquer le motif de votre venue. La personne vous aiguille alors vers les personnes compétentes ou vers un atelier « Do It Yourself », où on vous donne le matériel et on vous explique comment procéder pour vous occuper de vos cloques.

MDS: le Service médical - zone de nettoyage des plaies et cloques
MDS: le Service médical – zone de nettoyage des plaies et cloques

Pour ma part, je ne suis passé qu’une seule fois à cet atelier DIY.

Avant cela, une rangée de fauteuils attend les blessés pour nettoyer les plaies et les pieds avec de l’eau mélangé à de la Bétadine. C’est aussi le moment de la toitette d’une certaine manière..

Puis, vous vous dirigez vers un soignant. La bonne humeur y règne, tout en professionnalisme.

Les différentes manières de traiter les cloques

J’ai eu droit à différentes manière de traiter mes cloques:

  • Classique: perçage avec une lame de la cloque pour évacuer le liquide puis injection de l’éosine. Ca pique!
  • Sous l’ongle: perçage de l’ongle avec une aiguille manuellement, afin d’évacuer le sang. Même pas mal, je n’ai rien ressenti.
  • En profondeur: une belle cloque bien profonde sous le talon, perçage puis injection de bétadine. Ça fait plus que piquer!!

Ensuite, le soignant explique comment installer les bandages avant le départ de la course. En effet, il faut laisser les ampoules à l’air libre. Aussi, je repars bien souvent avec plusieurs morceaux de strap, de cotons et de mini flasques d’Eosine…

MDS: les pansements
MDS: les pansements

Les résultats

Chaque fin d’étape, un panneau d’affichage permet de voir le temps et le classement de l’étape, ainsi que le classement général. La tente juste à côté permet quand à elle de porter réclamation si il y a un soucis.

Le courrier

Chaque jour, l’organisation distribue le courrier. Il s’agit en effet des messages laissés par la famille, les amis, les supporters… via la plaeforme de messagerie MDS. La distribution du courrier se fait généralement vers 17h et elle est très attendue!

C’est aussi l’occasion de discuter avec les bénévoles de l’organisation, avoir des infos, connaître le déroulement de l’étape du lendemain tel que l’horaire, le parcours, etc.

Le réveil

Au réveil, chacun s’organise comme il veut. Petit-déjeuner, rangement du matelas et du duvet, préparation du sac. Ma matinée est également marquée par la pose des pansements. Je suis aidé par Christophe, Sapeur Pompier de Paris, ce qui simplifie les choses. Les ciseaux de Pascal nous ont aussi bien aidé!

Pendant notre préparation, notre tente est démontée. On se retrouve d’un coup sans toit, soit pour bénéficier des rayons du soleil, soit pour se prendre le vent ou le froid matinal…

Questions / réponses

Des questions? N’hésitez pas à les poser en commentaire de l’article de ce blog. Je vous y répondrai puis je compléterai l’article de ce blog.

La vidéo de la vie au bivouac du Marathon des Sables

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